Convalescent, Candide Pralong retrouve le circuit de la Coupe du Monde
Blessé au dos alors que l'hiver venait à peine de commencer, le Valaisan avait dû interrompre prématurément sa saison. Après plusieurs semaines de repos, il retrouve la compétition ce week-end lors des épreuves de Coupe du Monde en France.

"Aujourd’hui, tout va bien physiquement", sourit Candide Pralong au moment d'entamer l'interview. Contrarié par des douleurs dorsales depuis de nombreuses années, le fondeur avait dû mettre entre parenthèses sa saison dès les foulées de l'hiver. Un sacré coup derrière la tête pour le Valaisan de 34 ans, qui a pu compter sur sa solide expérience pour surpasser ce moment.
Des douleurs récurrentes
Ce n'est pas une nouveauté, Candide Pralong lutte depuis bien longtemps contre des problèmes au dos. Ces derniers le privent par moment d'exploiter tout son potentiel, jusqu'au point de l'obliger à s'arrêter. "Il y a environ un mois en arrière, j'ai eu quelques soucis. Ils ont débuté il y a douze ans, et malheureusement, j’ai de temps en temps des rechutes. Pour tenter d'y remédier, j’ai subi deux opérations. Mais hélas, elles ne se sont pas avérées très concluantes", soupire-t-il. Aujourd'hui habitué à faire avec, le fondeur du val Ferret ne se laisse pas pour autant abattre. "Quand je vis des moments moins bien, je dois laisser passer l’orage. À force, je me suis inventé une petite routine. Il n’y a pas de recette miracle, il faut quelques jours de repos en essayant d’enlever le plus possible de stress mental ou physique à l’organisme. Ce sont des ajustements nécessaires à faire".
À 34 ans et de nombreux pépins physiques derrière lui, Candide Pralong a eu le temps d'en voir des vertes et des pas mûres. Pourtant, le choix de s'arrêter alors que la saison venait à peine de démarrer a été douloureux à prendre. "Ce ne sont jamais des moments faciles à accepter. Je suis un sportif, mais surtout un compétiteur dans l’âme. C’est dur de se mettre en pause quelques jours en plein exercice, mais il faut essayer de regarder plus loin. Dans une carrière, savoir prendre les bonnes décisions au bon moment est très important. Je pense que mon expérience me permet de prendre les décisions les plus sages afin d’être plus compétitif quand je suis en capacité de l’être". Trois petites courses FIS au compteur avant d'être sur le flanc, l'entame d'exercice n'a pas vraiment été à la hauteur des attentes pour le skieur valaisan.
La confiance comme antidote ?
S'il n'a pour le moment pas réussi à trouver la recette magique pour éviter les blessures, Candide Pralong l'assure, il y travaille. "La confiance, c’est vraiment le point principal sur lequel je bosse actuellement. Si je pars en compétition avec la crainte d’avoir mal au dos ou un manque de sensation, ça ne peut pas fonctionner correctement. Il faut vraiment que j’aie confiance dans mon corps lorsque je m’élance, et là, je me laisse une chance pour que ça marche". Une philosophie dont il fait un parallèle sur son passé de jeune footballeur.
Une reprise en douceur
Aujourd’hui pratiquement remis à 100% de sa blessure, le fondeur valaisan s'est testé à l'occasion d'un sprint organisé dans le cadre des Championnats suisses. Une manière de reprendre ses marques dans un contexte de compétition. Une épreuve qui s'est d'ailleurs plutôt bien passée sur le plan des sensations.
Candide Pralong ne souhaite pas voir trop loin cette saison, au risque de connaître une nouvelle rechute. "Pour les prochaines compétitions, il s’agira de mettre en pratique tout ce que je sais faire, de courir pour moi et de m’épanouir à 100%. C’est seulement à partir de ce moment-là que le résultat pourra être bon. Avec les années, j’ai aussi remarqué que ce n’était pas bénéfique de me fixer des objectifs chiffrés. Il faut que je reste aux choses les plus simples". Si son envie de participer aux prochains Jeux olympiques est connue, le Valaisan ne veut en revanche pas se mettre de pression sur les épaules, à un an du coup d'envoi de la compétition.