Portrait du mois: Reconversion réussie pour Maxime Evéquoz, le patineur devenu danseur
Depuis 3 ans, on vous présente chaque dernier mardi du mois, des trajectoires, des parcours et des histoires de Valaisannes et Valaisans en lien avec tous types de sports. Ce mardi, on vous parle de Maxime Evéquoz, qui navigue entre le Valais et la Chaux-de-Fonds pour vivre sa passion.
L’agenda est serré. Le planning est surchargé pour Maxime Evéquoz, qui a tout de même trouvé un petit moment pour nous parler de ses aventures dans la danse sur glace. Les cours à Sion, un job à Conthey, les entraînements à La Chaux-de-Fonds, des compétitions aux quatre coins de la Suisse et même à l’étranger. Patineur depuis son plus jeune âge, le Valaisan vit depuis près de 4 ans au rythme d’une nouvelle réalité. "Une opportunité s’est présentée fin 2020", explique le compétiteur qui avait remporté divers titres valaisans et romands dans les plus jeunes catégories d’âge. Son parcours en individuel a été freiné, pas ses ambitions. "J’ai dû arrêter les sauts, en raison de problèmes au niveau des genoux, c’est là que j’ai été approché pour faire de la danse sur glace à La Chaux-de-Fonds."
Une bonne base
Fort de son palmarès et de sa petite expérience, Maxime Evéquoz s’est très rapidement senti à l’aise dans sa nouvelle discipline. Patiner en musique, il savait faire. "De plus j’ai toujours aimé danser. J’avais aussi fait pas mal de danse classique et contemporaine en étant plus petit". La dimension artistique a rapidement été intégrée. Ne restait plus qu’à s’adapter à l’une des nouveautés en ce qui le concerne: la danse en binôme.
Et comme les athlètes masculins ne se bousculent pas dans cette discipline, il a eu l’embarras du choix. "C’est vrai, j’ai pu essayer avec plusieurs partenaires", dit-il. Après avoir testé ce sport en compagnie de plusieurs danseuses, il a trouvé le "match parfait". Il danse depuis deux ans avec Eléonore Gabet, une jeune patineuse française de 14 ans, qui vit à Pontarlier et qu’il retrouve à la Chaux-de-Fonds pour les entraînements. "On s’entraîne quasiment toujours à deux, sur la glace et en dehors. Quand on fait de la danse au sol, ça nous permet de travailler l’interprétation et l’émotion". De quoi contribuer aussi à la complicité et à la connaissance de l’autre, des éléments indispensables pour performer ensemble.
Des résultats et des rêves
Maxime Evéquoz avait reçu un prix lors de la Cérémonie des Mérites Sportifs Valaisans au premier semestre 2023. Preuve que son parcours avait déjà été remarqué. Son année sportive a connu un coup d’accélérateur par la suite, avec notamment la participation à des épreuves internationales, une à Lausanne et une à Budapest en Hongrie. Plus récemment encore, il a obtenu la troisième place des championnats suisses juniors, toujours avec Eléonore Gabet. Le binôme, 17 ans pour lui et 14 ans pour elle, dispose encore d'une belle marge de progression. Les deux athlètes espèrent désormais valider leur ticket pour les Mondiaux Juniors.