Lore Hoffmann: «En 2008, je regardais les JO de Pékin avec envie. Une envie aujourd'hui assouvie»
Sélectionnée pour ses premiers JO, Lore Hoffmann ne se met pas de pression. Dans la forme de sa vie, l'athlète sierroise espère «aller le plus loin possible» et profiter d'un rêve devenu réalité.

Après l’escrimeur Lucas Malcotti, Lore Hoffmann est la deuxième athlète valaisanne sélectionnée pour les JO de Tokyo. La Sierroise de 24 ans – elle fêtera son quart de siècle le 25 juillet prochain – a été retenue pour courir le 800 mètres et disputera ses premières joutes olympiques. Jeudi dernier, soit deux jours avant la parution officielle de la sélection, elle réalisait pour la première fois de la saison les minima olympiques (fixés à 1’59’’50).
En pleine confiance
En faisant cela, Lore Hoffmann a pris la troisième place en Diamand League à Oslo en courant en 1’59’’06. De quoi faire le plein de confiance. «J’étais très contente de pouvoir réaliser cette performance, car je me sentais capable de courir sous les deux minutes», explique l'athlète. «Obtenir mon premier podium en Diamand League et surtout être au-dessous de la limite pour les Jeux, même un petit peu tard, c’est certain que ça donne confiance. Ça veut dire que je suis sur la bonne voie, que j’ai passé un palier et que maintenant, il faut que je me stabilise à ce niveau.»
«Nous aurons des tests COVID tous les jours. Mais comme ils seront salivaires, nos nez seront épargnés!» Lore Hoffmann, spécialiste du 800 m
Se stabiliser son niveau, voire l’améliorer. Si elle estime être dans la forme de sa vie, Lore Hoffmann pense avoir une marge de progression. Pour la réduire, la Sierroise compte sur les conseils de son entraineur…. en tout cas jusqu'à son départ pour le Japon, puisqu’en raison des contraintes liées au Covid-19, il ne pourra pas être présent à Tokyo. Ce n’est d’ailleurs pas la seule contrainte qui attend Lore Hoffmann au Pays du Soleil-Levant. «Oui, il y en a beaucoup ! Par exemple, sur place, nous évoluerons continuellement dans une bulle sanitaire très stricte. On ne pourra pas sortir de l’hôtel, ou uniquement pour se rendre sur les lieux d’entrainement et de compétition. Et cela pendant trois semaines. C’est long et il faut se préparer à cela. Sans oublier les tests tous les jours. Mais comme ils seront salivaires, nos nez seront épargnés!»
Sur place sans son entraineur
Et donc, l’absence de son entraineur à Tokyo. «La délégation qui entoure les athlètes sera très restreinte. Mon entraineur ne peut donc pas venir. J’ai l’habitude de ne pas l’avoir à mes côtés pendant les compétitions, durant lesquelles on s’appelle souvent. C’était d’ailleurs le cas à Oslo. Mais pour la phase de préparation, durant les entrainements de pré-course, son absence se fera beaucoup plus ressentir. Il faudra faire avec.»
Le départ de Lore Hoffmann pour le Japon est prévu le 19 juillet. Sa première halte sera Tsukuba, lieu du camp de préparation. Elle rejoindra Tokyo quelques jours avant sa première journée de compétition, agendée le 30 juillet (séries du 800 mètres). Pour ce qui sera donc sa première participation à des JO. Un aboutissement de carrière ? Pas forcément. «Je parlerais plus d’un chemin que d’un aboutissement. Je pense que le chemin se fait naturellement, et on ne sait pas où il va nous mener.»
«En 2008, je regardais les JO de Pékin avec envie. Aujourd’hui, cette envie est assouvie, donc c’est super chouette!» Lore Hoffmann, spécialiste du 800 m
Une philosophie qui lui permet de ne pas trop appréhender ses premières olympiades. «Je ne réalise pas encore comment tout cela va se dérouler. Je prends cette compétition comme un championnat du monde, à la différence près qu’elle n’a lieu que tous les quatre ans. Donc si on fait une bêtise, on ne peut refaire mieux que quatre ans plus tard!»
Pas d’objectif précis
Le 30 juillet prochain, Lore Hoffmann espère évidemment ne pas «faire de bêtise» lors des séries du 800 mètres. Si elle ne se fixe pas d’objectif clair, elle veut aller le plus loin possible. Donc en demi-finale (agendée le 31 juillet), voire en finale, prévue le 3 août. Quoiqu’il en soit, la Sierroise vivra un rêve de jeunesse: «En 2008, je regardais les JO de Pekin avec envie. Aujourd’hui, cette envie est assouvie, donc c’est super chouette!»