La paix des braves avant Suisse - Portugal
Ce fut l'une des plus belles interprétations de la paix des braves. A la veille de retrouver le Portugal, Murat Yakin et Granit Xhaka ont, devant la presse, réalisé l'union sacrée.
"Je n'ai aucun problème avec Murat Yakin. Je n'ai porté aucune attaque à son encontre, lance ainsi Granit Xhaka. Notre relation est bonne. Chaque entraîneur amène une nouvelle philosophie. Il exige de nouvelles choses. Nous devons l'accepter."
Quant au sélectionneur, il avait encore un discours plus fort. "Granit est le chef sur le terrain. Et il le restera, affirme sans détour Murat Yakin. Il l'a démontré jeudi contre l'Espagne. Il a vraiment livré une très grande performance lors de cette rencontre. Nous sommes, Granit et moi, deux hommes de caractère. Nous échangeons beaucoup. Nous recherchons tous les deux le succès. Nous savons aussi que l'équipe de Suisse est au-dessus de tout. Je ne tolère pas que l'on puisse remettre en question notre relation. C'est inadmissible."
Le sélectionneur et son capitaine savent toutefois que le juge de paix immédiat sera le résultat de ce match de dimanche à Genève contre le Portugal, un Portugal qui évoluera sans Cristiano Ronaldo, ménagé. Les deux hommes espèrent que la Suisse montrera le visage de la deuxième mi-temps contre l'Espagne. "Nous avons dominé la Roja après le repos. Il faut désormais être capable de jouer 90 minutes avec la même intensité", souligne Murat Yakin.
Il espère le faire avec sa meilleure équipe possible. Le retour de Nico Elvedi lui permettrait ainsi d'aligner sa meilleure charnière en défense. Titulaire jeudi contre l'Espagne après avoir été absent en République tchèque et au Portugal, Manuel Akanji a bien rappelé qui était le patron de la défense. Son association avec Nico Elvedi est celle qui offre le plus de garanties.
Un changement est d'ores et déjà entériné. Yann Sommer laissera sa place à Jonas Omlin dans la cage. Après avoir fait le job en mars dernier à Wembley contre l'Angleterre, le portier de Montpellier a l'occasion de s'affirmer comme le no 2 dimanche. La copie rendue par Gregor Kobel dimanche dernier à Lisbonne fut, on s'en souvient, médiocre.