La France veut attirer la FIFA avec une fiscalité très avantageuse
Dans le projet de budget 2024, les mesures fiscales extrêmement avantageuses en faveur des "fédérations sportives internationales" ont pour "objectif" d'attirer la FIFA en France.
Comme l'a relevé le quotidien Les Echos, en dégainant le 49.3 à l'Assemblée pour faire passer le premier volet du budget, le gouvernement a retenu un amendement du groupe présidentiel Renaissance visant à instaurer un cadre fiscal extrêmement avantageux pour les "fédérations sportives internationales".
Le dispositif propose une exonération de l'impôt sur les sociétés, de cotisation foncière des entreprises et de cotisation sur la valeur ajoutée des entreprises, ainsi qu'une exonération d'impôt sur le revenu des salariés de ces fédérations domiciliées en France "jusqu'à la cinquième année civile suivant celle de leur première prise de fonctions".
Le gouvernement n'a pas confirmé que cet amendement visait à attirer davantage en France la FIFA, qui y dispose déjà d'une antenne à Paris. Au ministère des Sports, on souligne qu'"il s'agit d'un élément important d'attractivité, source de retombées économiques potentielles pour la France, dans un contexte où nous nous apprêtons à accueillir plus de 30 grands évènements sportifs internationaux dans les prochaines années."
Une source interne à la FIFA a pour sa part assuré que "l'objectif" visé était bien "la FIFA". Cette fédération a ouvert une antenne à Paris en juin 2021, chargée des relations avec les fédérations, des coopérations techniques en faveur du développement du football et abrite aussi une chambre de compensation chargée notamment des mécanismes de solidarité.
L'instance suprême du football mondial a été créée à Paris en 1904, avant de déménager en 1932 à Zurich qui est devenu son siège principal en 2007. En septembre, la FIFA avait prévu de déplacer plus d'une centaine de postes de collaborateurs de son siège de Zurich vers Miami, en Floride.