Hélios-Troistorrents: le derby vu par les assistants
Des ambitions similaires, des envies de Top 4 et de finales, Hélios et le BBC Troistorrents partagent certains objectifs globaux. Le premier des trois derbys de la saison régulière ne sera sans doute pas décisif mais il devrait déjà permettre d’y voir plus clair.

Depuis plusieurs saisons, le basket féminin helvétique se résume à un règne sans partage d’Elfic Fribourg. Pour l’exercice 2023/2024, les deux formations valaisannes, Hélios et le BBC Troistorrents, veulent se mêler à la lutte pour le titre, les titres, si l’on ajoute la Coupe de Suisse et la Coupe de la Ligue. Le premier derby prévu ce samedi dès 17h30 à Vétroz représente donc pour les deux clubs un important point de passage.
Stabilité, avantage Hélios
Un vent nouveau a soufflé sur la salle de Bresse cet été, avec l’arrivée d’un nouveau coach, Gurvan Morvan. Et la nomination d’un nouvel assistant qui connaissait déjà bien la maison, David Fosserat. Ce dernier a été "promu" avec la première équipe, en raison notamment de son travail auprès de la relève. "C’est la vice-présidente Valérie Barbe qui m’a proposé le poste", explique l’ancien joueur du BBC Monthey-Chablais. Il estime avoir le bon profil. "J’ai côtoyé beaucoup d’entraîneurs qui m’ont appris énormément de choses. Grâce à cela, j’ai pu avancer dans le coaching."
Propulsé à ce poste depuis quelques mois, le Chablaisien avoue se mettre en retrait pendant les matches, dans un rôle qui se veut complémentaire par rapport à l’entraîneur principal. En ce qui concerne le travail quotidien, David Fosserat salue l’implication des joueuses et la bonne ambiance générale. "Tout se passe bien. On a eu un souci avec une Américaine qui s’est blessée et avec une Suissesse qui nous a quitté temporairement. Mais on a eu moins pépins qu’à Troistorrents."
Résultats, avantage Troistorrents
C’est vrai que le club chorgue a connu son lot de mésaventures depuis le début de la saison, avec notamment le départ imprévu de son entraîneur Frédéric Berger, remplacé depuis par Alexandra Arena. Ces chamboulements, n’ont en revanche pas eu trop d’impact sur les performances de l’équipe. "On a de la chance d’avoir un super effectif suisse qui tient la route sur le plan sportif et sur le plan humain", lance la coach-assistante Katia Clément.
"Nous avons eu des couacs, des moments de flottement mais globalement les changements ont été bien absorbés." Le bilan comptable parle pour l’instant en faveur des Chorgues, qui comptent trois succès en quatre rencontres. Hélios, battu par Baden et par Aarau, compte deux victoires. "On pensait faire mieux, relate David Fosserat, parce qu’on a perdu des matches qu’il ne fallait pas perdre. Heureusement, ça nous tombe dessus en début de saison".
Les émotions du derby
Quand on évoque les forces en présence, les deux assistants se rejoignent, en nous disant que "les deux équipes se valent". L’issue du match de samedi, se jouera donc peut-être sur les émotions. "Il y a un vrai enjeu au niveau sportif et pour le public chorgue la défaite contre Hélios est interdite", explique en souriant Katia Clément. "Il y a un truc en plus", ajoute David Fosserat. "Les filles se connaissent. Elles doivent surtout être prêtes mentalement. Celles qui arracheront plus de ballons, qui se battront le plus, auront davantage de chances de l’emporter."
Le Chablaisien dans le camp d’en face
Cela rajoute peut-être un peu de piment au derby. David Fosserat est originaire de Troistorrents. Ses classes de basketteur ont été faites dans le Chablais, jusqu’à la première équipe du BBC Monthey. Dans son nouveau rôle au sein d’Hélios, il aura droit à des retrouvailles un peu particulières.
