Grand Raid: cette fois-ci, les organisateurs tiennent tête au covid
Reporté en raison de la pandémie l’an dernier, le Grand Raid vivra sa 31ème édition à la fin du mois d’août. Une cuvée moins festive qu’à l’accoutumée mais que les organisateurs avaient à cœur de mettre sur pied.

Deux ans après, les organisateurs du Grand Raid ont à nouveau le sourire. Ce mercredi à Nax, ils ont présenté les contours de la 31ème édition de l’événement renvoyé l’an dernier en raison de la pandémie. Si elle aura cette fois-ci lieu, l’épreuve qui se tiendra le samedi 21 août prochain doit s’adapter à la situation sanitaire et aux restrictions encore en vigueur. «Malheureusement, on ne pourra pas accueillir de public. Ni à Sion le vendredi pour le contrôle technique et la remise des dossards, ni dans les aires de départ et d’arrivée le samedi», explique le président du comité d’organisation Jean-Pierre Fournier. Le village des exposants, le programme pour les VIP et la traditionnelle raclette du samedi soir, qui réunissait traditionnellement un bon millier de personnes à Grimentz, passent également à la trappe. En d’autres termes, une fois la ligne d’arrivée franchie, les coureurs auront le droit de s’arrêter quelques minutes pour s’hydrater et manger, prendre une douche puis ils seront priés de s’en aller pour laisser la place aux suivants et éviter ainsi tout rassemblement.
Le sportif plutôt que le festif
Ne pas pouvoir miser sur son côté festif, voilà justement ce qui avait poussé le Grand Raid à renoncer il y a douze mois. Mais cette année, pas question pour les organisateurs de céder à la pandémie. «Tout le comité est très motivé. On s’est dit que d’annuler deux fois de suite serait relativement lourd pour un événement tel que le nôtre, qui est reconnu et jouit d’une belle notoriété», poursuit Jean-Pierre Fournier. «Chacun de nous ressent cette envie, ce besoin, de mettre à nouveau le pied à l’étrier pour organiser cette édition. Malgré toutes les restrictions, on a à cœur de faire cette course en mettant en avant le côté sportif. D’offrir la possibilité aux coureurs de revenir sur nos parcours deux ans après.»
«Pour une édition de transition telle que celle-ci, atteindre les 2'600 à 2'800 participants serait une belle réussite.»Jean-Pierre Fournier, président du comité d'organisation du Grand Raid
À ce jour, ils sont un peu moins de 1’500 (1'488 exactement) à avoir réservé leur samedi 21 août prochain pour se mettre en selle sur l’un des tracés de l’épreuve, la plupart étant des participants dont l’inscription a été reportée d’une année suite au renvoi de 2020. «On est grosso modo dans les standards habituels», relève la patron du comité d’organisation. «Le but chaque année est d’atteindre 2'900 à 3'000 participants mais en fonction de la météo dont nous sommes évidemment dépendants, nous tournons en moyenne autour des 2'600 à 2'800 coureurs. Cette année, au vu de la situation, on sent que les gens ont envie de rouler. On croise beaucoup de cyclistes sur les routes et dans le terrain donc on espère atteindre des chiffres similaires. Pour une édition de transition telle que celle-ci, ce serait déjà une belle réussite.» Les organisateurs indiquent par ailleurs s’attendre à un flux important d’inscriptions dans les dix jours précédents l’événement, une fois les prévisions météo pour le jour J connues.
Des ressources pour accroître la renommée de l’événement
Et pour gagner toujours plus en renommée et mettre toutes les chances d’atteindre cette barre symbolique des 3'000 inscrits, les organisateurs du Grand Raid ne manquent pas de ressources. D’abord, un partenariat avec une formation de VTT: le Team Papival Scott. «Une équipe valaisanne, dirigée par Alain Glassey, un fan de ce sport dans notre canton. Nous avons deux raisons pour expliquer ce partenariat. Premièrement, on soutient une équipe de la région qui est sportivement très forte et deuxièmement, on profite de la visibilité qu’ils nous offrent en affichant notre logo sur leurs vêtements à chacune de leurs courses. Ce sont de très bons ambassadeurs pour notre événement.»
Dans sa quête de reconnaissance, le Grand Raid profite également du fait qu’il fasse désormais partie d’une série d’épreuves reconnues par l’UCI, l’UCI MTB Marathon Series. «L’UCI a en quelque sorte recopié l’Alpine Cup que l’on co-organise depuis plusieurs années avec deux autres courses qui se déroulent en France», sourit Jean-Pierre Fournier. «Ils ont simplement élargi le nombre d’organisateurs pour créer ce championnat du monde de VTT par étapes. Mais nous sommes bien sûr fiers de faire partie de cette série de marathons répartis sur la planète entière. Grâce à elle, nous allons probablement gagner des coureurs de haut niveau qui ne sont encore jamais venu chez nous jusqu’à présent.»
Un parcours choisi pour les Mondiaux de 2025
Et des coureurs de haut niveau, il y en aura à coup sûr sur le parcours du Grand Raid en 2025. Celui-ci a en effet été retenu par l’UCI pour être le tracé de l’épreuve marathon des Mondiaux de VTT qui se disputeront en Valais. «Cela confirme non-seulement sa valeur mais également celle de notre organisation. C’est une fierté de voir qu’ils reconnaissent la qualité de nos prestations.» Ces Mondiaux se tiendront en septembre 2025, soit quelques semaines à peine après la date habituelle du Grand Raid. «Beaucoup de détails restent à régler d’ici là. Mais pour nous, ce n’est en aucun cas un problème. On a trente ans de routine derrière nous en termes d’organisation donc une course de plus ou de moins, cela ne nous fait pas peur. Bien sûr que l’on peut se poser la question de maintenir notre événement au mois d’août ou de l’avancer de quelques semaines. Mais on pourrait aussi très bien coupler les deux épreuves en une. On définira tout ça en temps voulu avec le comité d’organisation de ces championnats du Monde.»
D’ici là, les organisateurs du Grand Raid ont un bon mois et demi pour s’atteler à l’organisation de cette 31ème édition. Une édition qui, au vu des conditions, ne ressemblera évidemment à aucune autre.
Comme le veut la tradition, le Grand Raid se décline en quatre parcours différents avec une arrivée commune à Grimentz. Les coureurs peuvent choisir de partir de Verbier (125 kilomètres au total), de Nendaz (93km), d’Hérémence (68km) ou d’Évolène (37km). Au vu de la situation sanitaire, les départs se feront ne se feront cette année pas comme de coutume en peloton compact mais par groupes de 500 coureurs. Par ailleurs, trois «spéciales» sont également organisées. Un relais par équipe de quatre sur le tracé principal (Verbier-Grimentz), une balade gourmande en E-Bike au départ de Nax et enfin, la traditionnelle course des enfants le vendredi dans la vieille ville de Sion. Pour cette dernière et afin de limiter les flux de personnes en raison de la situation sanitaire, un seul accompagnant sera accepté par enfant dans la zone de départ et d’arrivée. Les inscriptions devront obligatoirement se faire en ligne à l’avance tandis que pour les autres épreuves, il sera encore possible de s’inscrire sur place le samedi matin. «Le plus tôt étant bien évidemment le mieux», précise Jean-Pierre Fournier.