Frédéric Favre : « Les clubs de hockey et de foot recevront des autorisations pour 3 ou 4 matches »
Trois clubs majeurs de hockey sur glace en Valais et trois réalités différentes. Viège, Sierre et Martigny vont recevoir les autorisations cantonales pour accueillir du public, avec à chaque fois un concept sanitaire adapté à leurs infrastructures.

À partir du jeudi 1er octobre, patinoires et stades pourront être remplis au maximum aux deux tiers de leur capacité. Un maximum qui ne sera pas forcément atteint, car si l’on prend l’exemple du hockey valaisan, la réalité du Forum de Martigny, de Graben à Sierre ou de la moderne Lonza Arena de Viège n’est pas la même. D’épais dossiers se sont donc retrouvés sur le bureau du Conseiller d’Etat valaisan en charge de la sécurité, des institutions et du sport, Frédéric Favre.
Des détails à affiner
Chargé par la Confédération de délivrer ou non les autorisations pour chaque manifestation, le Canton a procédé à une analyse des différentes situations pour aboutir à des plans de protection qui tiennent la route. « Les clubs ont fait preuve de responsabilité dans leurs demandes. Les plans des ligues professionnelles ont permis de régler 80% du concept. Les 20% restants correspondent à des détails concernant les billets nominatifs, la gestion des secteurs debout transformés en places assises ou encore la problématique de la consommation de nourriture et de boissons. »
Situation évolutive
Frédéric Favre précise que les autorisations délivrées ne seront pas définitives. Une analyse du respect des mesures sera effectuée après quelques matches, avec à la clé le maintien du concept en vigueur ou la mise en place d’un concept encore plus strict. « On va leur donner une autorisation sur la base de ce qu’ils nous ont présenté et aussi sur la base des éventuelles adaptations que nous avons demandées. Après trois ou quatre matches, on fera un petit bilan pour voir ce que l’on peut améliorer. C’est un dialogue permanent. Tout le monde a intérêt à ce que cela se passe bien. »
Les clubs doivent faire appliquer les mesures, mais leur responsabilité sera limitée
Si le port du masque ou le respect de la distanciation sociale posent problème, les clubs seront en difficulté. Le principal risque, c’est de voir tomber les autorisations. Les clubs seraient alors contraints de revoir la capacité de leur patinoire à la baisse, ce qui serait préjudiciable financièrement. La Ligue a également prévu des sanctions. Situation comparable à l’usage des engins pyrotechniques par exemple. Lorsque les supporters ne respectent pas les règles, les clubs peuvent être punis.
« On doit revenir à des éléments centraux et donc à la notion de responsabilité individuelle. » Frédéric Favre, Conseiller d’Etat valaisan en charge de la sécurité, des institutions et du sport
Une autre règle subsiste toutefois, et c’est une clause spéciale qui la stipule: les spectateurs assistent aux matches à leurs propres risques. Pas question pour les clubs d’être juridiquement responsables en cas de contamination au coronavirus, pour autant que le plan de protection soit appliqué à la lettre. Au final c’est la responsabilité individuelle qui prime. « Personne n’est responsable de cette pandémie, ni les clubs, ni les supporters, ni les autorités », clame Frédéric Favre. « On doit revenir à des éléments centraux et donc à la notion de responsabilité individuelle. Si quelqu’un a des symptômes, il doit se tenir à l’écart et suivre les recommandations de l’OFSP. »