Live Actualités Services
Rhône Fm
Podcasts Replays Rhône TV
Podcasts Replays Rhône TV
Publicité
Football
Suisse Valais Sport Société Culture
Publicité
Votre publicité ici ? Contactez-nous !

Nicolas Mathieu, physio de la Nati : "Nous ne formions pas une équipe mais une grande famille"

L'équipe de Suisse n'était pas loin d'écrire l'histoire. Elle est passée à dix minutes ou une séance de tirs au but de disputer sa toute première demi-finale d'un grand tournoi. Physiothérapeute valaisan de la Nati, Nicolas Mathieu a vécu le rêve et la déception de l'intérieur. Il raconte.

Christophe Moreillon
Christophe Moreillon, Rédaction Rhône FM
08 juil. 2024, 14:00
/ Màj. le 08 juil. 2024 à 18:45
L'équipe de Suisse et son équipe en communion samedi, à l'issue du quart de finale de l'Euro perdu face à l'Angleterre à Düsseldorf.
L'équipe de Suisse et son équipe en communion samedi, à l'issue du quart de finale de l'Euro perdu face à l'Angleterre à Düsseldorf. © Copyright 2024 The Associated Press. All rights reserved

Samedi soir. 20h41 à Düsseldorf. Trent Alexander-Arnold se présente au point de penalty. Entré à la 115ème minute, le joueur de Liverpool prend son élan. Il croise sa frappe et prend à contre-pied Yann Sommer. L'Angleterre remporte la séance de tirs au but et se qualifie pour les demi-finales de l'Euro 2024. Comme trois ans plus tôt face à l'Espagne, la Suisse voit les portes du dernier carré se refermer devant elle. 

"Nous pensions sérieusement pouvoir inscrire la Suisse dans le panorama du football européen, voire mondial." Nicolas Mathieu

"À ce moment-là, on ressent une grande déception", témoigne Nicolas Mathieu moins de 48 heures plus tard. Physiothérapeute au sein du staff médical de la Nati, le Valaisan a vécu ce dénouement cruel depuis la ligne de touche. "Nous avons fait un très bon match, surtout sur la dernière demi-heure et nous pensions sérieusement pouvoir nous qualifier et inscrire la Suisse dans le panorama du football européen, voire mondial." 

Un grand silence...puis les bons mots de Yakin

Malheureusement pour les Helvètes, il leur faudra encore faire preuve de patience avant d'atteindre les demi-finales d'un grand tournoi pour la première fois de leur histoire. "Lorsque nous sommes rentrés au vestiaire, il y a d'abord eu un grand silence. Murat Yakin s'est ensuite adressé au groupe et il a su trouver les bons mots. Il a dit qu'il était très fier de ses joueurs, très fier du chemin parcouru et qu'il ne voulait voir personne avec la tête en bas. Nous devions tous être fiers de notre parcours."


Nicolas Mathieu (3ème depuis la gauche) et le staff de l'équipe de Suisse lors de la séance de tirs au but samedi face à l'Angleterre.
Nicolas Mathieu (3ème depuis la gauche) et le staff de l'équipe de Suisse lors de la séance de tirs au but samedi face à l'Angleterre. © © KEYSTONE / PETER KLAUNZER

Fierté et déception, deux émotions paradoxales qui sont partagées unanimement par les joueurs, le staff, le public et les observateurs de cette Nati depuis samedi. "Comme le dit l'adage, nous avons un œil qui rit et l'autre qui pleure", souffle Nicolas Mathieu. "Nous sommes contents car nous avons traversé ce tournoi sans blessure, sans gros problème et avec une ambiance du feu de dieu. Mais d'un autre côté, c'est aussi ce qui nous fait dire que nous aurions pu aller plus loin. Contrairement à d'autres grands événements que nous avons vécu dans le passé, cette fois, nous étions vraiment en forme."

"Les joueurs se retrouvaient tous les soirs à discuter de ce but commun, de cette ambition de marquer l'histoire." Nicolas Mathieu

Si la déception est grande suite à cette élimination, c'est aussi que les espoirs de passer le tour l'étaient tout autant au moment de défier cette Angleterre décevante. "Nous avons changé d'attitude. Nous étions conquérants, confiants. Nous ne formions pas une équipe mais une grande famille. Les joueurs se retrouvaient tous les soirs à discuter de ce but commun, de cette ambition de marquer l'histoire." Le physio valaisan n'hésite d'ailleurs pas à l'affirmer : quelque chose s'est créé ces dernières semaines au sein du cadre helvétique. "L'environnement était propice à ça. Notre camp de base offrait plusieurs espaces où se rassembler, ce qui n'était pas le cas lors du dernier Euro ou durant le Mondial au Qatar. Cette année, les échanges ont été constants. Aussi bien entre les joueurs qu'avec le staff. C'était vraiment très agréable."

L'apport de Giorgio Contini

Rarement aussi critiquée que ces derniers mois, l'équipe de Suisse n'a jamais autant fait vibrer le pays que ces dernières semaines, si ce n'est lors du succès face à la France il y a trois ans. "Nous étions attendus au coin du bois et les joueurs ont su répondre présents et se mettre au niveau de l'événement", affirme Nicolas Mathieu. "Murat (ndlr : Yakin) y est pour beaucoup, mais il a été très bien soutenu par son assistant. Giorgio (ndlr : Contini) a apporté son expérience du foot, mais aussi une forme d'ambiance. Il s'est employé à recréer un groupe qui avait souffert durant l'automne."


"Il n'y a pas de mots assez forts pour raconter l'ambiance sur place, c'est indescriptible." Nicolas Mathieu

Si l'ambiance était donc au beau fixe au sein du groupe suisse, que dire de l'atmosphère dans les rues et les travées des différents stades fréquentés par la Nati? "Il n'y a pas de mots assez forts pour le raconter, c'est indescriptible", s'exclame le Valaisan. "Le soutien des fans nous a pris au cœur. Il était déjà très important à l'approche du tournoi, mais il l'a été encore davantage une fois que la compétition a été lancée." Focalisé sur son travail et les potentielles interventions à effectuer au fil des rencontres, le physio a-t-il réellement le temps d'apprécier cette ferveur populaire? "Pas vraiment, non", répond-il dans un sourire. "Nous sommes tellement concentrés sur le terrain afin de prévenir l'une ou l'autre blessure que nous entendons surtout un bruit de fond, sans pouvoir le vivre à 100%. C'est plus en revisionnant le match une fois de retour à l'hôtel qu'on se rend compte d'avoir vécu quelque chose de grandiose."

Son meilleur grand tournoi

Engagé avec l'ASF depuis de longues années, Nicolas Mathieu a vécu en Allemagne son quatrième grand tournoi (deux Euros, deux Coupes du Monde), sans compter les diverses participations à la Ligue des Nations. "Celui-ci est clairement le meilleur d'entre eux. Que ce soit d'un point de vue des résultats obtenus, de l'ambiance au sein du groupe ou de la maturité des joueurs face à cet objectif commun." Lorsqu'on lui demande quelles images il gardera en souvenir de cet Euro 2024 en Allemagne, le Valaisan n'hésite pas. "Les supporters lorsque nous arrivions au stade et que nous ressentions cette ferveur. Des émotions très intenses."


"Lors du dernier Euro en 2021, nous passions plus de temps dans les avions qu'à la récupération." Nicolas Mathieu

Sur le plan professionnel et donc médical, Nicolas Mathieu dresse un bilan largement positif de ces trois grosses semaines en Allemagne. "L'ASF a mis le focus sur la récupération et nous avions établi un concept en vue des performances à accomplir. Nous avions tous les éléments à disposition pour éviter les éventuelles blessures de surcharge et cela s'est ressenti." Au camp de base de Stuttgart, les conditions de travail étaient forcément plus faciles que lors des deux derniers grands tournois. "Lors du dernier Euro en 2021 notamment, nous passions plus de temps dans les avions qu'à la récupération", se remémore-t-il. 

Le regard (déjà) sur le Mondial 2026

L'Euro 2024 désormais derrière, la prochaine grosse échéance doit conduire la Nati à la Coupe du Monde prévue dans deux ans entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique. "Même si le défi risque d'être plus grand d'un point de vue logistique, nous mettrons tout en œuvre pour recréer l'environnement que nous avions en Allemagne", assure Nicolas Mathieu qui précise que "des discussions ont déjà eu lieu au sein du team médical concernant notre organisation lors de ce prochain Mondial. Nous essayons d'anticiper un maximum de choses." 

À commencer par la qualification de l'équipe de Suisse. Même si, il faut bien le reconnaître, ses performances des dernières semaines l'autorisent à entrevoir avec confiance un potentiel périple outre-Atlantique. 

CM
Tags de l’article
Football

Les articles les plus lus

Deux semaines de restrictions de trafic sur la route du Grand-Saint-Bernard

La circulation sera réduite à une seule voie du 23 juin au 3 juillet sur la route du Grand-Saint-Bernard. Le revêtement doit être assaini à hauteur de Bourg-Saint-Pierre.
18.06.2025 - 08:29
A21 Bourg-St-Pierre (Thomas Masotti)
1

A Savièse, Chandolin se met aux couleurs de la Fête-Dieu

Le village le plus à l'ouest de la commune est cette année aux manettes de la Fête-Dieu, selon une tradition qui remonte à plusieurs siècles.
18.06.2025 - 13:19
Des grenadiers défilent lors de la procession de la Fête-Dieu dans les rues de Savièse (archives)
2

De la course, des nouveaux visages et des absents au programme de la rentrée des classes du FC Sion

Le FC Sion a repris le chemin de l'entraînement ce mercredi à Riddes. Didier Tholot y a donné le coup d'envoi de sa troisième saison consécutive à la tête de la formation valaisanne. Les infos à retenir de cette rentrée des classes.
18.06.2025 - 14:20
Les joueurs valaisans au pas de course sous la conduite du préparateur physique Stéphane Troillet.
3

Encore un match de juniors qui dérape en Valais : le président du FC Vétroz témoigne

Les incidents se multiplient dans le football régional. Dernier exemple en date, un match féminin de juniors entre le "FC Sion football pour tous" et le FC Vétroz, qui a dérapé. Les présidents des deux clubs s’expriment. Le président de l’AVF, Martin Zurwerra, lui, se penche sur les solutions.
17.06.2025 - 15:06
Jonathan Bonnaz, président du FC Vétroz
4
Publicité
Votre publicité ici ? Contactez-nous !
Hollaback Girl
GWEN STEFANI
rhône FM
Rhône Fm
Hollaback Girl
GWEN STEFANI
©  Rhône FM 2023  •  DéveloppementPowered by iomedia