Le derby du Rhône à Tourbillon : l'occasion idéale pour lancer l'année du FC Sion
La frustration d'une fin de match litigieuse à Lugano pas totalement évacuée, le FC Sion doit immédiatement se focaliser sur sa prochaine échéance. Ce mardi déjà, le club valaisan retrouve Servette à l'enseigne du 2ème derby du Rhône de la saison. L'occasion rêvée de débloquer son compteur en 2025.

Trois matches, zéro point. Le FC Sion aurait difficilement pu imaginer un début d'année plus compliqué. Seule formation à ne pas encore avoir débloqué son compteur depuis le début du 2ème tour, le club valaisan doit rapidement reprendre sa marche en avant s'il ne veut pas voir la menace du fond de classement s'intensifier. La venue de Servette mardi soir à Tourbillon peut ou doit servir de détonateur.
La fin de match à Lugano toujours en travers de la gorge
"Nous devons en faire plus pour faire tourner les choses", affirme l'entraîneur valaisan Didier Tholot. "Nous devons être plus cliniques. La différence entre nous et les équipes de tête réside dans le fait qu'elles n'ont pas besoin de cinquante occasions pour la mettre au fond. Le football se joue sur des détails. Si tu ne parviens pas à faire la différence, tu recules, tu laisses l'adversaire revenir...et tu t'exposes à des décisions litigieuses qui font que tu termines le match frustré." Ces derniers mots traduisent l'état d'esprit du coach sédunois, lequel n'a toujours pas digéré le penalty accordé par Monsieur Dudic à Lugano en toute fin de match samedi au Cornaredo. Expulsé pour réclamations, il sera suspendu lors des deux prochaines rencontres de son équipe. "Ce n'est pas le plus important. J'aurais des personnes de confiance pour faire le relais sur le banc. Je ne sais pas encore si un recours sera déposé par le club. Tout ce que je peux dire, c'est que je peine à comprendre cette sanction."
S'il dit avoir globalement apprécié l'état d'esprit de son équipe au Tessin, Didier Tholot l'admet sans détours : "Quand vous perdez, il n'y a pas de positif à retirer. Je pense malgré tout qu'au niveau du jeu, on est dans le vrai. Simplement, dans le football comme dans la vie en général, il arrive de connaître des coups durs. Si nous sommes des hommes, nous devons être capables de surmonter cette mauvaise période."
Les actes avant les paroles
Si le cruel dénouement du Cornaredo n'est pas totalement digéré, l'entraîneur sédunois assure que son groupe est prêt pour le prochain combat qui l'attend. "Dès le coup de sifflet final, j'ai senti des mecs très motivés à l'idée d'affronter Servette. Nous avons fait jeu égal avec le leader du championnat, nous n'avons jamais été largués à Lugano, donc nous sommes tout à fait capables de faire quelque chose sur ce derby." Alors qu'il espère que le but d'Anton Miranchuk libérera le Russe et que celui-ci sera enfin le renfort espéré, Didier Tholot refuse de trop se projeter sur le duel face aux Grenats. "Je sais ce que les supporters attendent, mais j'avais déjà ouvert ma gueule avant le match aller et je l'avais pris en pleine face (ndlr : les Valaisans s'étaient inclinés 3-0 à Genève). Cette fois, on va faire en sorte de mettre les actes avant les paroles."
Reste que si le FC Sion a manqué son début d'année, son frère ennemi ne respire pas la sérénité non plus à l'heure de ces retrouvailles. Servette n'a en effet remporté qu'un seul de ses dix derniers matches en championnat. "Je ne me permettrai pas de juger la forme de notre adversaire, je préfère me concentrer sur mon équipe", coupe rapidement le technicien tricolore. "Les deux clubs ne partagent pas les mêmes objectifs. Une victoire nous permettrait toutefois de totaliser le même nombre de points qu'eux en 2025."
La primordiale gestion de l'effectif
Face à Servette, Didier Tholot et son staff ne récupéreront aucun des joueurs qui fréquentent actuellement l'infirmerie. "Notre seul espoir cette semaine est que Kevin Bua soit à disposition pour le déplacement à Berne samedi", précise-t-il. Pour performer lors de ces deux rendez-vous importants, la gestion de l'effectif sera primordiale. "Est-ce que je vais changer beaucoup ou peu de choses? Je n'en sais rien. Je suis encore en réflexion et ferai mes choix à la dernière minute. Dans une semaine anglaise, les rotations sont inévitables, mais elles peuvent intervenir avant le 2ème match, pendant celui-ci ou alors seulement lors du 3ème." Pas question pour le coach valaisan de dévoiler ses cartes à l'avance. "Tout ce que je peux vous assurer, c'est qu'avec l'intensité que l'on met durant les entraînements, tout le monde est prêt. Y compris ceux qui n'ont pas beaucoup de minutes dans les jambes ces dernières semaines."