"J’aime porter le ballon, c’est plus fort que moi" : Gora Diouf, défenseur du FC Sion
À 21 ans, Gora Diouf veut s’affirmer comme une valeur sûre dans la défense du FC Sion. Pour sa progression, pour son affirmation, le Sénégalais devra trouver le bon équilibre entre la fougue et la concentration.

Le FC Sion se bat de nouveau contre la loi des séries. La dernière victoire en championnat, faut-il le rappeler, remonte au 10 août dernier. Dimanche lors de la venue de Lucerne, cela fera donc trois mois. Ça suffit, se disent sans doute les joueurs sédunois, qui restent confiants malgré le manque de points.
"C’est le football, c’est difficile mais il faut savoir gérer", commente le défenseur Gora Diouf. "Il y a des temps forts et des temps faibles, comme dans un match. En ce moment, c’est plus compliqué mais il ne faut pas lâcher. Il s’agit d’avoir confiance en ses coéquipiers, en tout le monde."
Comprendre pour avancer
S’il parle "de temps forts et de temps faibles", c’est que Gora Diouf a dû apprendre à les gérer. Ceux de l’équipe bien sûr, mais aussi les siens. Titulaire en début de saison, le défenseur central a, lui aussi, traversé une période de doute, loin du 11 de base. "C’était difficile de ne pas jouer", admet-il. "Je n’étais pas content de cette situation. J’étais même énervé parfois. Mais je suis resté positif et j’ai su gérer cela avec le coach et avec le groupe."
Difficile de percevoir, dans des paroles dites aussi calmement, à quel point le Sénégalais a été affecté par cette absence du terrain. Reste qu’il a néanmoins compris et accepté les choix de son coach. "Absolument. J’ai appris beaucoup de leçons sur ce qui s’est passé ces derniers temps."
Un style qui se remaque
Réconcilié avec le onze de base et le temps de jeu depuis sa titularisation samedi passé à St-Gall, Gora Diouf ne veut pas s’arrêter en si bon chemin. Noé Sow étant incertain pour dimanche, le défenseur de 21 ans pourrait de nouveau être aligné d’entrée. Avec son style fougueux, qui sort du lot et qui lui joue parfois des tours. "Quand je rentre sur le terrain, une petite voix me dit de ne pas prendre de risque mais c’est plus fort que moi. J’aime bien sortir avec le ballon." Cette prise de risque, son aptitude à porter la balle, voire à casser les lignes : ce sont paradoxalement des éléments qui jouent en sa faveur et sa défaveur. Une question d’équilibre, explique Didier Tholot, qui voit en Gora Diouf un joueur prometteur mais perfectible.
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