Gregory Duruz, cet ancien défenseur du FC Sion qui travaille désormais pour la Nati de demain
Dès la fin de sa carrière professionnelle, l'ancien défenseur du club sédunois s'est mis au service de la relève nationale. Aujourd'hui, c'est auprès de l'Association suisse de football qu'il opère. Rencontre.
Il y a des visages qu’on ne présente plus dans le paysage du football valaisan. Gregory Duruz fait partie de ceux-là, lui qui a écrit l’histoire du FC Sion entre la fin des années 90 et au début des années 2000. Après son retrait du monde professionnel en 2010, le Valaisan a décidé de se mettre au service de la jeunesse. Une reconversion qui se matérialise aujourd'hui auprès de l'Association suisse de football, en tant que Talent Manager.
Talent Manager, un rôle clé pour le futur
Enrôlé par l'ASF ce printemps, Gregory Duruz est depuis peu un Talent Manager, un emploi souvent méconnu par le grand public. "Toutes les académies ont des Talent Manager dont leur rang, explique-t-il. Ce sont des personnes qui vont s’occuper spécifiquement de jeunes joueurs, définis comme talentueux. Nous allons être pour eux des personnes-ressources, des coordinateurs, des coaches afin de les aider à se développer personnellement, et pas uniquement sur le terrain, mais en tant que personne. Nous essayons de synchroniser tous les aspects qui sont aujourd’hui importants dans l’évolution d’un joueur".
Dans son cahier des charges, le Sédunois a des tâches aussi diverses que variées.
Le football, ce sport qui a tant évolué
Gregory Duruz a un CV qui parle pour lui. Que ce soit au FC Sion ou dans les autres clubs où il a évolué, l'ancien défenseur a tout vécu. Une expérience qu'il souhaite aujourd'hui mettre au profit de la relève, même si le monde du ballon rond a passablement changé entre-temps. "Le foot a énormément évolué depuis 25 ans, constate Gregory Duruz. Il y a eu un changement à partir des années 2005-2010, où le foot est devenu plus du business qu’un jeu. Il a fallu changer les paramètres, tant pour les joueurs que pour les clubs et c’est pour cela qu’on ne peut pas comparer mon époque à ce qui est fait aujourd’hui."
Si la comparaison entre la réalité d'aujourd'hui et celle du passé ne peut pas être faite au niveau du carré vert, celle de l'extra-sportif a de grandes ressemblances. "L’avantage que j’ai, c'est d’avoir vécu leur situation lorsque j'étais jeune. Certes, c’était une autre époque, mais il y a quand même ce moment où on est adolescent et on doit prendre une décision importante pour la suite de notre vie. Aujourd’hui, il y a beaucoup plus d’intervenants qui gravitent autour d'eux, que ce soit les parents, les clubs ou les agents. Cela rend mon travail plus complexe."
Quel avenir pour la Nati ?
En accompagnant les plus gros talents du football suisse, Gregory Duruz a peut-être, entre ses mains, le futur visage de l'équipe nationale. "L’avenir de l’Equipe de Suisse ne repose ni sur mes épaules, ni sur la cellule Talent Manager de l’ASF, sourit-il. C’est aux clubs suisses de faire du bon travail, pour qu’on puisse former de bons joueurs qui bénéficieront ensuite à l’équipe nationale. Le plus gros du travail est fait dans les clubs et c’est sur ce point que l’on se bat le plus avec les joueurs. Il faut un bon projet de développement avec le club et le joueur. C’est là-dessus que nous essayons de donner des impulsions."
En parallèle des impulsions données, l'ASF souhaite montrer le bon exemple au niveau des infrastructures. Dans ce sens, elle est à la recherche d'un centre technique national, une pièce importante qui manque encore.
Une carrière riche en souvenirs
Sa nouvelle mission évoquée, revenons désormais quelques années en arrière, lorsque Gregory Duruz a écrit les pages d'or du FC Sion notamment. Des souvenirs gravés à jamais dans la mémoire du natif de Sion.
Après son aventure valaisanne, Gregory Duruz a relevé d'autres défis. Parmi eux, ces années au FC Bâle ainsi qu'au FC Thoune, où l'ancien défenseur a notamment pu goûter à la Ligue des Champions.