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Francesco Ruberto : un remplaçant altruiste, qui assume, mais qui reste à l’affut

Rencontre avec le gardien remplaçant du FC Sion. À 32 ans, Francesco Ruberto est venu en Valais pour occuper un rôle bien précis : celui de la doublure. Il reste néanmoins à l’affut de la moindre opportunité.

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Hugo Da Custodia
Hugo Da Custodia, Rédaction Rhône FM
21 nov. 2025, 10:38
/ Màj. le 21 nov. 2025 à 13:15
Francesco Ruberto, très patient, attend toujours ses première minutes officielles avec le maillot du FC Sion
Francesco Ruberto, très patient, attend toujours ses première minutes officielles avec le maillot du FC Sion © FC Sion

Le FC Sion retrouvera la Super League ce dimanche après deux semaines de trêve internationale. Un petit match amical, vendredi passé, est venu garnir le programme de la formation valaisanne. Résultat : une défaite 4-2 contre le Stade Lausanne Ouchy, sans les internationaux et autres cadres laissés au repos. Pendant ce temps, le gardien remplaçant du FC Sion, Francesco Ruberto a eu droit à du temps de jeu, mais pas avec la première équipe.

Toute expérience est bonne à prendre

Hormis les matches amicaux de l’été, Ruberto n’a en effet jamais été aligné par Didier Tholot. Zéro minute en Super League, zéro seconde en Coupe de Suisse. Pas de chance à saisir pour l’instant. Le numéro un, c’est Anthony Racioppi. Et la hiérarchie ne semble pas proche d’évoluer. Pour avoir du temps de jeu, donc, Francesco Ruberto a profité de la trêve pour aller faire un petit tour en dessous, avec les M21 du FC Sion, en première ligue. Cette expérience s’est soldée par une défaite 1-0 contre Amical St-Prex. Rien de grave, en tout cas pour ce gardien voyageur. Il faut dire que son statut de remplaçant en Valais, n'est – et de loin – pas, la pire situation qu’il a vécue dans sa trajectoire de footballeur.

"À 26 ans, je ne voulais pas encore arrêter ma carrière. " Francesco Ruberto

Entre 2019 et 2021, le portier a connu des périodes de chômage et des aventures pour le moins singulières en Bulgarie. Curieuse destination. "Pas tant que ça", répond le principal intéressé. "Après huit mois sans contrat j’ai saisi l’opportunité qui se présentait. C’était la Bulgarie, j’y suis allé. À 26 ans, je ne voulais pas encore arrêter ma carrière. Là-bas, c’était dur, en raison de la barrière de la langue et de la mentalité un peu plus froide. Mais c’était tout de même une bonne expérience."

Arrivé à Sion, sans garantie

Double national, Italien et Suisse, Francesco Ruberto a donc connu les galères. Il s’est surtout forgé un mental d’acier. Après la Bulgarie, il a connu deux autres adresses avant d’atterrir à Sion. Vizela, au nord du Portugal en commençant par la fin, mais c’est surtout à Schaffhouse qu’il a pu véritablement se relancer. "Une première année superbe, se souvient-il, nous avions pu jouer pour la promotion. Toutefois, ça reste un petit club avec peu de moyens. C’était compliqué de tenir sur la durée et surtout la structure était loin du professionnalisme que l’on peut trouver en Super League." Les chutes du Rhin s’effacent, le Portugal s’ouvre à lui. "C’était vraiment magnifique", assène-t-il dans un murmure d’approbation. "Ils adorent le football, la mentalité est incroyable, même si c’est dur de se faire une place en 1ère division."

"On m’a fait comprendre qu’on avait besoin de Francesco dans le groupe." Francesco Ruberto

Le chapitre portugais à peine refermé, le téléphone sonne. "Mon agent m’a dit qu’il y avait une option pour être le deuxième gardien à Sion après le départ de Lindner, je lui ai dit d’accepter tout de suite." Aucune hésitation et pourtant sa place en Valais n’était pas garantie. "À la base, je suis venu pour une semaine d’essai. Mais j’ai vraiment tout donné pour convaincre le coach et le staff. Ça s’est super bien passé. On m’a fait comprendre qu’on avait besoin de Francesco dans le groupe." Tous les groupes ont besoin d’un Francesco, serait-on tentés d’ajouter.

Avec Racioppi à Sion, comme avec Faivre à Thoune

On ne sait pas d’où vient toute cette énergie positive de Francesco Ruberto. Ce qui est certain, c’est que ses racines italiennes et helvétiques lui confèrent un mélange particulier. Exubérance, ouverture d’esprit, esprit de sacrifice et respect des règles. Son statut de doublure par exemple ? Il l’accepte sans broncher. Il se considère presque au service du gardien numéro 1. "Quand il fait un bon match, c’est bon pour l’équipe. Et s’il ne travaille pas bien, il sait que je suis là. Alors ça le pousse à travailler encore mieux. On s’encourage mutuellement. Et on rigole tous les jours, aussi avec Massimo Colomba, notre entraîneur des gardiens." Très à l’aise dans son rôle, Ruberto retrouve une forme de complicité qu’il avait déjà connu par le passé.

"À Thoune, ils savent se battre les uns pour les autres. Mais à Sion, nous avons aussi une très bonne mentalité." Francesco Ruberto

"Avec Anthony, nous avons une relation au top, comme celle que j’avais avec Guillaume Faivre à Thoune. Je suis prêt à jouer, à tout moment, mais je ne souhaite aucun mal à mon coéquipier." Ce n’est peut-être pas un hasard si Francesco Ruberto évoque son passage à Thoune. C’est le club où il a passé le plus de temps. "C’est presque la famille. Avec Bertone, nous avons fait notre formation ensemble à YB. Il y a aussi l’entraîneur des gardiens, qui m’a fait bosser tous les jours pendant sept ans." De bons souvenirs pour le portier du FC Sion, qui avoue ne pas être surpris par la bonne marche de la formation bernoise. "À Thoune, ils savent se battre les uns pour les autres. Mais à Sion, nous avons aussi une très bonne mentalité. Nous pouvons viser ce Top 6, voire mieux. En tout cas, nous en avons les capacités."

HDC
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