1re ligue : après un premier tour décevant, Sion et Naters veulent se relancer à l'occasion du derby
La réserve sédunoise et le club haut-valaisan ont tous les deux connu un premier tour en-deçà des attentes du début de saison. Ils espèrent rebondir dès l'entame de la deuxième partie d'exercice, et ça tombe bien, puisqu'un derby est au menu ce week-end. Présentation.

Même si le FC Sion M21 et le FC Naters ont disputé une rencontre en moins que leurs adversaires de 1re ligue, leur bilan comptable à mi-parcours reste bien insuffisant. Les Sédunois, neuvièmes, et les Haut-Valaisans, huitièmes, aspiraient à mieux en début d'exercice. Si les raisons des difficultés sont différentes, les ambitions pour le futur sont semblables. Avant le début du second tour, l'entraîneur des jeunes Rouge et Blanc, Stéphane Sarni, et l'attaquant des Haut-Valaisans, Thibault Constantin, tirent le bilan provisoire.
Des jeunes Sédunois revanchards
Quatrième au terme du dernier exercice, la seconde garniture du FC Sion affichait quelques prémices d'un exercice à venir plus compliqué. La raison ? Un turnover assez important au niveau du contingent, rien d'anormal pour une équipe réserve. Mais malgré ces changements, l'entraîneur Stéphane Sarni gardait des ambitions assez élevées. "Notre objectif du début de saison était de figurer dans la première partie de tableau", explique-t-il. "Aujourd'hui, je crois que ce neuvième rang ne nous correspond pas vraiment. Si on analyse tous les matches, nous avons rarement été mis en difficultés, même contre les meilleures équipes du championnat. Il nous manque quatre à six points pour être à notre juste place, au vu de notre contenu sur le plan individuel et collectif. Ces prochains mois, le but sera de perdre moins de points sur la route".
Si le discours de Stéphane Sarni se veut positif, c'est parce qu'il y a de quoi l'être. Avec seulement quatre défaites au compteur, la réserve sédunoise perd peu. Problème, elle concède beaucoup trop de matches nuls (six, le plus haut total de la ligue). Des égalités qui l'empêchent d'avancer convenablement au classement. "Nous souhaitons être meilleurs que lors du premier tour. Ce n'est pas un objectif irréalisable, bien au contraire, il est plus qu'atteignable. Les jeunes ont consciences qu'ils progressent. Il y a une dynamique positive, et nous voulons viser plus haut que ce neuvième rang actuel", poursuit l'entraîneur valaisan.
Avec ce derby face à Naters, le FC Sion M21 devra rapidement se remettre dans le bain, après près de trois mois de pause. "C'est toujours bien de commencer par un bon match, les gars peuvent ainsi se jauger rapidement. Il y a toujours de nombreuses interrogations qui demeurent après les périodes de préparation, mais on se réjouit de reprendre la compétition. Surtout que ce championnat est difficile pour les jeunes, car il y a plusieurs joueurs dans d'autres équipes qui ont évolué à des niveaux de Challenge League et même de Super League. Il y a souvent des surprises, c'est sympa pour eux et je crois que cette ligue est adéquate pour la post-formation".
S'adapter à une nouvelle politique sportive
Depuis peu, le FC Sion a opéré un virage important dans son système de formation. En effet, plusieurs jeunes de pays et de championnats étrangers sont arrivés au cours des derniers mois. Si, sur la durée, cela peut apporter un grand plus à la formation cantonale, le défi est de taille au moment de les intégrer. "Les jeunes joueurs ont besoin d'une période d'adaptation afin de se mettre au niveau sur le plan athlétique, du rythme et de l'engagement", admet Stéphane Sarni. "Je crois que le noyau est resté le même depuis la saison dernière, le groupe est très sain et vit bien au quotidien. Les jeunes qui sont arrivés ont été très bien accueillis. Ils sont au niveau et c'est bénéfique pour la suite", se réjouit-il. Avec son rôle d'entraîneur, mais surtout de formateur, Stéphane Sarni doit parfois aller au-delà des consignes tactiques et sportives.
Thibault Constantin, le choix du coeur
Dans le camp d'en face, au FC Naters, on retrouve un joueur bien connu du décor FC Sion. Ancien joueur du club sédunois, Thibault Constantin a souhaité vivre une nouvelle aventure, ailleurs, mais pas trop loin de son Valais natal. "Naters reste en Valais, même si c'est le Valais décalé", sourit-il. Domicilé vers la Riviera, l'attaquant entreprend plusieurs fois par semaine le long voyage jusque dans le Haut-Valais. "Je peux faire les trajets en train, ce qui me permet de travailler un peu lors de mes déplacements. Certes, c'est un investissement, mais il reste réfléchi. J'avais quelques propositions sur la table. Il y avait la question de la Promotion League qui s'est posée à un moment donné. Mais Naters me permettait de rester en Valais et le discours du coach m'avait plu à l'époque", explique-t-il.
Véritable sérial buteur du FC Sion M21 durant de nombreuses saisons, Thibault Constantin a plusieurs fois toqué à la porte de la première équipe, sans jamais avoir réellement eu sa chance. Un regret pour lui ? "J'ai eu la possibilité de rester au FC Sion, mais j'ai senti que j'étais arrivé à la fin de mon expérience là-bas", répond l'offensif. Ce dernier assure que la nouvelle stratégie instaurée par le club rouge et blanc n'a rien à voir avec son départ. "Il y a une nouvelle physionomie qui s'est mise en place, et on verra bien si ça paie dès samedi contre nous. Un derby reste toujours particulier, surtout quand c'est ton ancienne équipe. Je me réjouis vraiment de retrouver mes anciens coéquipiers et le coach. Est-ce que je leur ai envoyé des messages ? Non, je préfère la vérité du terrain et le faire après le match si ça se passe bien", se marre Thibault Constantin.
Le Top 5 dans le viseur
Avec l'engagement de Thibault Constantin et d'autres joueurs reconnus dans ce championnat de 1re ligue, le FC Naters espérait jouer les premiers rôles. La déception des premiers mois évacuée, l'attaquant et ses coéquipiers attendent ce second tour comme des lions en cage. "Nous sommes impatients de reprendre la compétition. La préparation d'hiver est un peu plus dure que durant l'été en raison des températures et de la qualité des terrains. Trois mois d'arrêts, c'est vraiment long. Les matches amicaux sont sympas, mais il n'y a rien de mieux que la compétition. Une fois les réglages effectués, nous sommes impatients d'en découdre."
Sur un plan personnel, Thibault Constantin ne se contente pas de ses quatre buts inscrits. "Mon premier tour est moyen. C'est toujours compliqué de se retrouver dans une nouvelle équipe, dans un nouvel environnement. Naters reste un endroit un peu particulier. J'ai aussi eu besoin de temps pour m'adapter au style du coach et de l'équipe. Si on regarde d'un point de vue statistique, ce n'est pas super. J'ai aussi eu quelques soucis physiques et j'espère pouvoir enchaîner lors du second tour et montrer mon plein potentiel", avertit l'attaquant.
Un match délocalisé à Martigny
Ce derby ne se jouera pas au Stade de Tourbillon ce samedi, puisque la première équipe du FC Sion y accueille Zurich le même jour. Une partie délocalisée de quelques kilomètres, au Stade d'Octodure de Martigny précisément. Si ce changement peut paraître anodin, le quotidien des équipes juniors du club sédunois ressemble à un véritable chemin de croix.
"Nous devons nous transformer en caméléon, nous sommes obligés de nous adapter. C'est une réalité compliquée à gérer, tant pour nous que pour les jeunes. Certains viennent depuis le Haut-Valais, ils font parfois plus de deux heures de trajet aller-retour pour venir aux sites d'entraînement. Ces sites peuvent varier de jour en jour, en fonction de la météo et des disponibilités. Nous avons des clubs satellites, mais ces derniers donnent logiquement la priorité à leur propre mouvement junior. C'est quelque chose de problématique et cela devient vraiment une nécessité, car nous avons besoin d'outils de travail à la hauteur", soupire Stéphane Sarni.
Sion M21 - Naters, c'est donc ce samedi au Stade d'Octodure de Martigny, dès 15h.