Delphine et Estelle Darbellay, les deux soeurs désormais réunies dans la famille Swiss Ski

«Elle me montre le chemin, elle m’épaule et je trouve que c’est une grande chance.» Toutes deux issues d’une famille où le sport règne en maître, les discussions s’articulent forcément bien souvent autour de cette thématique. «On ne parle pas nécessairement de ski, mais c'est vrai que le sport en général revient régulièrement», déclare Delphine Darbellay. «Souvent, on aborde plutôt l’aspect mental. Alors même si l'on pratique des disciplines très différentes, je pense que sur ce point, on peut s’apporter mutuellement.»

Si les deux Valaisannes exercent un sport de glisse, leur préparation reste néanmoins bien différente. «C’est difficile de s’entraîner ensemble. Estelle est une sportive d’endurance, alors que moi, j'ai plutôt besoin de force et d'explosivité», affirme la skieuse de 20 ans. «En été, parfois, on peut faire quelques sorties ensemble mais la plus grande partie de l’année, on a chacune notre programme et notre sport.» 

Pour Estelle Darbellay, choisir le ski de fond n'est pas venu de nulle part. «J’ai grandi à la Fouly et là-bas, l’hiver, il y avait des pistes de ski alpin et de ski de fond», évoque-t-elle. «Lorsque j’étais petite, avec ma famille, on a toujours fait les deux. Ensuite, quand j’ai vu que ma grande sœur s’était tournée vers le ski alpin, j’ai voulu essayer autre chose et j’ai commencé le ski de fond.» Avec les premiers résultats qui ont rapidement suivi, la Valaisanne a finalement accroché à cette discipline exigeante. «C’est vrai que c’est un sport très physique et ça me demande beaucoup, mais j’adore ça. J’adore être dans la nature, j'adore aussi cette sensation lorsque je passe la ligne d’arrivée après une course difficile», dit-elle. «Pour le moment, je fais encore tous les formats, à savoir le sprint et la longue distance. À mon âge, c’est encore un peu tôt pour déjà me spécialiser dans l’un ou dans l’autre, mais c’est vrai que je préfère m’aligner sur les compétitions de 10 ou 21 kilomètres.»

Du côté de Delphine, l’accent sera mis sur une spécialité bien précise. «Je vais mettre le focus sur le géant cette saison», dit-elle. «C’est vrai que la vitesse, c’est un peu moins mon truc aujourd’hui. Je ne vais évidemment pas tout laisser tomber, mais je crois que j’ai encore un petit blocage mental que je n’ai pas réussi à dépasser depuis ma chute.»

Si Delphine Darbellay connaît déjà le fonctionnement de Swiss Ski et les avantages qui y sont liés, Estelle découvre tout cette année, avec à la clé, quelques surprises très intéressantes. «Tout ce que l’on reçoit, tout l’encadrement dont on dispose, c’est vraiment incroyable» relate-t-elle. «Quand je n’étais pas encore dans la fédération, je ne recevais rien de leur part et je devais tout payer moi-même. Aujourd’hui, tout est différent et rien que sur le plan financier, ça fait une grande différence.»