Nouveau rôle pour Alain Glassey sur le Grand Raid : "Je vivrai peut-être une course plus tranquille"
Coureur, manager et désormais chef de course : Alain Glassey aborde la 34ème édition du Grand Raid affublé d'une toute nouvelle casquette. Le Valaisan évoque ses missions et présente les favoris de la course de samedi.

Le Grand Raid, Alain Glassey le connaît par cœur. À de nombreuses reprises, il y a participé en tant que coureur. Depuis plusieurs années, il y officiait en tant que manager du Team Papival Scott, lequel avait notamment placé l'un des siens à la 2ème place tant chez les hommes que chez les dames en 2023. Ce samedi, il y prendra part pour la toute première fois en qualité de membre du comité d'organisation. Le Valaisan est en effet le nouveau chef de course de l'épreuve.
"Cette nouvelle fonction est très motivante", affirme celui qui a la charge d'assurer la sécurité de tous les participants, des élites aux populaires. "Eric Léger (ndlr : l'un des deux co-présidents du nouveau comité d'organisation) m'a proposé ce challenge alors que nous échangions sur autre chose. J'ai accepté avec plaisir. Il faut dire que j'ai la chance de pouvoir m'appuyer sur des chefs de secteur compétents, qui me mâchent une bonne partie du job."
Des missions variées, le Jour J et en amont
À l'instar d'Arnaud Rapillard, Alain Glassey n'a donc pas hésité à s'engager dans l'organisation du Grand Raid. "À l'époque, c'était l'objectif de ma saison. Je pouvais être moyen toute l'année, mais si je performais sur cette épreuve-là, mon exercice était réussi. C'est vraiment l'une des plus belles en Suisse." Il présente les détails de son nouveau cahier des charges et évoque les conditions du tracé à l'aube de cette 34ème édition.
Depuis 1990, le parcours roi du Grand Raid entre Verbier et Grimentz n'a subi que très peu de modifications. Il n'y a d'ailleurs pas de raison que la donne change à en croire Alain Glassey qui ne prévoit pas de particulièrement apposer sa patte sur le tracé. "À quoi servirait de révolutionner ce parcours qui est historique?", interroge-t-il. "Il est désormais balisé à l'année, même si un balisage spécial sera mis en place cette année puisque nous servirons de cadre aux championnats suisses. C'est une excellente répétition générale en vue des Mondiaux de l'an prochain."
Des tâches déléguées à son entourage
S'il est aujourd'hui intégré au comité d'organisation du Grand Raid, Alain Glassey conserve tout de même son étiquette de manager du Team Papival Scott. "Je ne pourrai toutefois effectuer aucun ravitaillement ni aucun poste technique pour l'équipe. Mon entourage s'en chargera. Je vivrai peut-être une course plus tranquille, sans avoir besoin d'autant courir que dans le passé."
S'il passera la journée accompagné du commissaire UCI, le Valaisan suivra tout de même avec une attention particulière les performances de ses protégés. "Martin Fanger notamment qui a remporté l'Eiger Bike il y a deux semaines à Grindelwald. Il est en forme, il s'est beaucoup entraîné et il fera partie des outsiders", prévient-il. "Le favori reste évidemment Andreas Seewald (ndlr : 4 victoires sur le Grand Raid pour le récent champion d'Allemagne). N'oublions pas le Tchèque Martin Stosek et le Bernois Marc Stutzmann. Les trois sont coéquipiers donc il pourrait y avoir une tactique d'équipe pour que Stutzmann conserve son titre de champion suisse acquis l'an dernier. Urs Huber reste évidemment un candidat crédible à la gagne. Des inscrits de dernière minute peuvent également venir chambouler la hiérarchie. À un an des Mondiaux, il ne faut pas négliger cette éventualité."
Les Valaisans encore au creux de la vague
Le combat s'annonce donc rude, épique, passionnant tout au long des 125 kilomètres qui emmèneront quelques-uns des meilleurs vététistes de la planète de Verbier à Grimentz. Une certitude se dégage toutefois : il faudra encore attendre pour espérer voir un Valaisan briguer une place aux avant-postes.
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