Ces Valaisans qui ne supportent pas le FC Sion (1/5): Kevin Junker et GC
Durant toute la semaine, zoom sur des Valaisans passionnés de ballon rond. Leur particularité? Le fait de supporter un autre club que le FC Sion. Premier épisode de cette série avec Kevin Junker, qui a toujours vécu dans le Chablais et qui est un fan de GC.
GC est le club le plus titré de Suisse. 135 ans d’histoire. 27 titres de champion, soit 7 de plus que le FC Bâle. Ajoutez à cela 19 victoires en Coupe de Suisse. Pour Kevin Junker, qui n’a de loin pas vu tous les succès de son club de cœur, ce palmarès est très parlant. Mais ce n’est pas la seule raison qui l’a amené dans sa jeunesse à se passionner pour les Sauterelles.
« Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été pour GC » Kevin Junker
Dans les années 90, lorsqu’il était enfant ou en route pour l’adolescence, Grasshopper régnait sur le football helvétique mais inaugurait aussi la présence suisse en Ligue des Champions. De quoi faire naitre une passion. « Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours été pour GC », lance celui qui a aujourd’hui 37 ans. « C’est venu comme ça, reprend-il. Je n’ai pas de souvenir précis mais ça doit dater de la présence de GC en Champions League. »
Une vie rythmée par les matches
Comme souvent, et vous en aurez la preuve cette semaine, les raisons d’une passion pour tel ou tel club sont multiples. Un souvenir, une image, un joueur, un succès. Ce qui est certain, c’est qu’une fois que la machine est lancée, difficile de changer de cap. « Me faire changer de club ? Non personne n’a essayé, explique Kevin Junker. La plupart de gens que je connais sont fans du FC Sion, forcément en Valais. Je suis allé voir certains matches avec eux mais je n’ai jamais aimé un autre club que GC. Des gens m’embêtent un peu parfois mais rien de méchant. En retour je dis aux fans de Sion que c’est un club de guignoles avec les Constantin mais c’est aussi pour les embêter. »
« Le Letzigrund n’est pas un stade de foot. Personne n’a envie d’y aller si ce n’est pour un match contre Bâle ou le derby. » Kevin Junker
Et son amour pour Grasshopper occupe passablement de place dans sa vie. « Ça rythme tous mes week-ends. Même si je ne vais pas toujours au stade, je planifie ma vie en fonction des matches que je peux suivre aussi à la télé. » En parlant de stade, le supporter du club zurichois confirme qu’il est davantage présent lorsque GC ne joue pas à domicile. « Le Letzigrund n’est pas un stade de foot, s’exclame-t-il. Personne n’a envie d’y aller si ce n’est pour un match contre Bâle ou le derby. Les fans de GC affichent d’ailleurs une banderole qui explique qu’ils sont exilés à tous les matches. Ça reflète bien que les supporters de Grasshopper n’attendent que le Hardturm. »
En quête de renouveau
La vie d’un supporter est rythmée par de grandes joies et des petites déceptions. Notre fan de GC en sait quelque chose.
« Je pense que GC va de nouveau commencer à gagner des titres. » Kevin Junker
Quand on lui demande de citer un moment marquant, Kevin Junker semble un peu emprunté. « Mon plus beau souvenir n’est pas si récent. C’était la finale de Coupe de Suisse contre Bâle (en 2013). On a gagné aux pénaltys. J’ai failli faire une crise cardiaque dans le stade tant la pression était forte. Après il y a eu les années de galère avec la relégation. Maintenant le club commence à aller mieux avec les nouveaux dirigeants. Je pense que GC va de nouveau commencer à gagner des titres. »
Vainqueur de son dernier trophée en 2013, cette Coupe de Suisse, GC a l’ambition de « retrouver son lustre d’antan ». La formule vient de Kevin Junker lui-même qui avec ou sans titre continuera de vibrer pour Grasshopper.