Tir à la carabine : le Chablaisien Dorian Saillen en Tchéquie avec les meilleurs juniors d'Europe

En Tchéquie, le tireur de 16 ans profitera de ce tournoi pour prendre de l'expérience. "Je veux respecter ce dont j'ai discuté avec mes entraîneurs et j'espère tirer mon épingle du jeu lors les qualifications. Prendre du plaisir sera aussi l'un de mes objectifs." Un autre serait peut-être de glaner un point en vue des Mondiaux : "Pour le moment, j'ai 49 unités. Pour participer aux Championnats du monde au Pérou, il m'en faut 50", déclare Dorian Saillen. "Si je fais un bon tournoi, j'ai encore une chance d'être sélectionné par l'équipe de Suisse."

Si le Chablaisien ne veut pas vendre la peau de l'ourse avant de l'avoir tué, il reconnait que d'être de la partie serait pour lui un rêve d'enfant. "Rien que d'en parler, j'en ai les frissons", s'exclame-t-il. "Quand j'ai fait mes plans de carrière avec l'équipe de Suisse, je m'étais dit qu'une participation aux Mondiaux n'arriverait probablement pas avant 2027. Je n'y suis pas encore, mais ça devient un peu plus concret. Je croise les doigts, mais si je n'y vais pas, il n'y aura pas de déception."

Une fois la compétition en Tchéquie terminée, plusieurs rendez-vous sont au programme du Valaisan, dont un en particulier : les Championnats de Suisse juniors. Vice-champion U21 sur le 10 mètres en mars dernier à seulement 16 ans, il souhaite briller cette fois-ci en septembre sur le 50 mètres. "J'espère décrocher une médaille, idéalement l'or", sourit le Chablaisien. "Au niveau suisse, j'ai déjà remporté des compétitions de cette envergure. Je sens que je suis capable de le refaire durant ces Championnats nationaux."

D'autant plus que la distance favorite du Valaisan de 16 ans est celle du 50 mètres. "Au 50 mètres, je tire en trois positions, à savoir debout, à genoux et couché, alors que le 10 mètres, c'est uniquement debout", explique Dorian Saillen. "Pour moi, c'est un peu comme si le 10 mètres était un marathon, alors que le 50 un triathlon. Si un jour, on est moins bon dans une des positons, on peut se rattraper dans les deux autres et c'est pour ça que je préfère cette distance."

Si aujourd'hui le tireur du Val-d'Illiez travaille tous les paramètres dans les moindres détails avec plus d'une vingtaine d'heures d'entraînements par semaine, ça n'a pas toujours été le cas. Il y a d'abord eu ce jour où tout a commencé. "C'était une sortie d'automne à l'école. Il y avait plusieurs activités proposées, dont le tir. J'ai essayé et j'ai adoré ça", sourit-il. "J'ai tout de suite demandé quand étaient les entraînements et on m'a dit que c'était le mardi soir. Quand je suis rentré à la maison, j'ai dit à mes parents, mardi, je ne suis pas là, je commence le tir." Et depuis la passion est intacte : "Plus ça va, plus j'aime ce sport."