La nouvelle vie d'Emma Van Camp aux Pays-Bas : "Un grand changement"
Cet automne et à seulement 21 ans, Emma Van Camp a décidé de sortir de sa zone de confort. Direction les Pays-Bas et le centre national olympique de Papendal, où elle y concilie désormais études d'ostéopathie et athlétisme. Entre deux aller-retour en Valais, la Lensarde nous a accordé un entretien.
"C'est sûr que ça a été un grand changement pour moi", se souvient avec le sourire Emma Van Camp. Désormais installée depuis quelques semaines aux Pays-Bas, la Valaisanne a basculé dans un nouvel environnement. Une décision qui s'est faite après de nombreuses réflexions. "Je suis en train de faire des études d'ostéopathie, une voie qui était plus difficile à prendre en Suisse que là-bas par rapport à l'athlétisme. Il faut savoir que mon père est également ostéopathe et qu'il connaissait des écoles aux Pays-Bas. Une opportunité s'est ensuite présentée pour que je rejoigne le groupe d'entraînement de Laurent Meuwly et ça s'est imposé comme une évidence. Aujourd’hui, la combinaison des deux choses est parfaite pour mon développement."
Suissesse d'un côté et Néerlandaise de l'autre, la sprinteuse n'est pas vraiment partie en terres inconnues. "Je me rendais souvent aux Pays-Bas lorsque j'étais plus jeune. Je parle aussi la langue, ce qui m'a particulièrement aidée lors de mon intégration. Je n'ai pas été complètement dépaysagée, mais j'ai eu besoin d'un peu de temps afin de me familiariser avec cet environnement. Même si tout se passe bien là-bas, je suis contente de rentrer quelques jours à la maison et de revoir ma famille", poursuit-elle.
La méthode Laurent Meuwly
En quittant son équipe du Lausanne-Sports pour les Pays-Bas, Emma Van Camp est arrivée dans un univers complètement différent. Elle y a rejoint le groupe de Laurent Meuwly, pointure dans le milieu. Depuis 2019, le Fribourgeois est d'ailleurs l'entraîneur national des Néerlandais. "J'avais vraiment besoin d'avoir un milieu plus professionnel, dans un endroit où toutes les infrastructures nécessaires sont au même endroit. De l'autre côté, mes attentes envers moi-même sont logiquement beaucoup plus grandes. Cette année, je ne m'attends pas à voir de grands changements, car mon corps doit s'habituer à ce nouvel environnement. En revanche, j'ai hâte de voir la suite, parce que Laurent a une grosse réputation et ses conseils peuvent faire la différence. Je pense qu'il peut m'apporter beaucoup de choses en plus dans ma carrière sportive."
Parmi les pointures du groupe d'entraînement, la Lensarde a retrouvé une autre Suissesse, Ajla Del Ponte. La Tessinoise, finaliste olympique du 100 mètres en 2021, est elle-aussi coachée par Laurent Meuwly depuis plusieurs saisons. Par son parcours et ses difficultés dans la vie, elle est vue comme un exemple par Emma Van Camp.
Une année 2025 enrichissante
Avec donc ce nouveau chapitre qui s'est ouvert cet automne, Emma Van Camp compte bien courir encore plus vite que cette année. Une année 2025 qu'elle juge satisfaisante, marquée notamment par des médailles et une participation aux Mondiaux de Tokyo en septembre dernier. "J'ai connu les montagnes russes, tant au niveau physique qu’émotionnel. J'ai d'abord été blessée, chose que je n'avais plus été depuis longtemps. J'ai aussi connu ma première médaille internationale (ndlr: médaille d'argent avec le relais 4x100 mètres aux Européens U23), puis mes premières médailles élites sur 60 et 100 mètres (ndlr: championnats de Suisse). Il n'a pas toujours été simple de gérer ces hauts et ces bas, mais c'est ce qui fait la beauté du sport."