Amar Boumilat : «Ma mission et celle de tout le monde au FC Sion, c’est de sauver le club»
Le FC Sion retrouve sa pelouse de Tourbillon ce samedi avec l’ambition de marquer des points. Derniers de Super League, les Valaisans disposent de huit journées pour éviter la relégation. Une mission compliquée mais pas impossible selon l’entraîneur assistant des Sédunois, Amar Boumilat.

Les aléas de la lutte pour le maintien, il connaît. Les péripéties d’un quotidien passé entre la Porte d’Octodure, le Stade de Tourbillon et tous les autres endroits liés à la vie du FC Sion, Amar Boumilat les connaît aussi. Son rôle : entraîneur assistant. Il a d’ailleurs épaulé dans cette fonction – outre le président Christian Constantin – une dizaine de coaches rien qu’au sein de la formation sédunoise. À l’évocation de ce nombre, le Franco-Algérien de 47 ans sourit. « Je n’avais jamais pensé à cela, dit-il avec un large rictus sous son masque. Cela m’évoque des personnalités différentes et des manières de coacher différentes. Pour moi en tant qu’assistant c’est super parce que j’ai emmagasiné un maximum d’expérience. Après, c’est du passé. Ce qui m’intéresse c’est la situation de maintenant. »
« La situation est difficile mais je n’ai aucun regret. Ma mission c’est de sauver le club. » Amar Boumilat, entraîneur assistant du FC Sion
Peu ouvert à revenir sur son précédent passage au FC Sion, Amar Boumilat se laisse néanmoins tenter par une de nos questions concernant les entraîneurs qui l’ont inspiré. « En tout je n’en ai pas côtoyé dix dans ma carrière mais plus du double. J’ai toujours essayé de prendre le meilleur de chacun. C’est sûr que l’entraîneur avec lequel j’ai vécu de grands moments et avec lequel j’ai appris beaucoup de choses c’est Rolland Courbis. Et il y aussi Didier Tholot. » Voilà pour les souvenirs et pour la filiation en quelques sortes. La venue éphémère de Rolland Courbis en 2012 explique donc la première apparition de l’assistant en Valais. Il y est resté jusqu’en 2017.
Retour scellé un en coup de fil
Avant d’être à nouveau nommé dans le staff du FC Sion, Amar Boumilat occupait un poste similaire à Yverdon. Lorsque le téléphone a sonné pour rejoindre à nouveau la formation valaisanne, le principal intéressé n’a pas hésité. « Un coup de fil et c’est tout, poursuit-il. Le président connaît ma mentalité et l’esprit que j’ai. C’est pour cela qu’il m’a fait venir. Je suis heureux d’avoir saisi cette chance. La situation est difficile mais je n’ai aucun regret. » Et s’il n’a pas tergiversé au moment de signer c’est aussi parce qu’il mesure l’urgence de sauver le club sportivement. « J’ai vécu des choses incroyables ici et je ne pouvais pas laisser la situation comme elle est. Ma mission c’est la même que celle du coach, de tout le staff et des joueurs. C’est de sauver le club. »
Et maintenant ? Des victoires
« On doit gagner des matches mais pour gagner il faut changer d’état d’esprit, explique Amar Boumilat. J’ai déjà connu cela en 2012 aux côtés de Vladimir Petkovic lors du barrage contre Aarau. Il y avait une vraie prise de conscience des joueurs. Les paroles c’est bien mais chacun doit prendre ses responsabilités désormais. »
« Le groupe avait pris des mauvaises habitudes. Chacun veut tirer la couverture à soi et cela créé des dissensions. » Amar Boumilat, entraîneur assistant du FC Sion
L’entraîneur assistant a pris ses fonctions il y a moins d’un mois, lors de la nomination du coach principal Marco Walker. Le numéro deux avoue partager la vision de son binôme. « On sait ce qui ne va pas. Le groupe avait pris des mauvaises habitudes, raconte encore Amar Boumilat. Chacun veut tirer la couverture à soi et cela créé des dissensions. Ce n’est pas comme cela qu’on va y arriver. L’important c’est la solidarité. On doit penser et faire les choses ensemble. Et on va s’en sortir. » A voir si la conviction du staff se concrétisera sur le terrain. Le prochain défi pour le FC Sion est prévu ce samedi dès 18h15 à Tourbillon à l’occasion de la 29ème journée de Super League. La formation valaisanne défiera le FC Zürich.
Retrouvez ci-dessous notre entretien avec Amar Boumilat