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Voyage Voyage – épisode 8 : Tiffany Arafi, jamais sans son oreiller

Le sport est synonyme de voyages, de trajets plus ou moins longs, plus ou moins fréquents. Pendant ces fêtes, découvrez les portraits de neuf Valaisan·ne·s qui nous parlent de cet aspect lié à leur pratique sportive aux quatre coins de la Suisse et du monde. Épisode 8 : Tiffany Arafi.

Yohann Roduit
Yohann Roduit, Rédaction Rhône FM
05 janv. 2023, 08:00
Tiffany Arafi
Tiffany Arafi ©Rhône FM

Âgée de 22 ans, Tiffany Arafi baigne dans le golf depuis son plus jeune âge. Habituée à le pratiquer avec sa famille lorsqu’elle était petite, la Valaisanne a gravi les échelons peu à peu. Auteur d’une bonne saison 2022, là voilà professionnelle dans ce sport depuis cette année.

Tiffany Arafi et les voyages : « J’ai la phobie de l’avion »
Tiffany Araf sillonne l’Europe et le monde depuis plusieurs années. Rencontrée il y a quelques jours, la Valaisanne se livre sur son quotidien de sportive de haut-niveau et nous raconte une anecdote vécue durant l’une de ses compétitions. Your browser does not support the audio element.

« Personnellement, je suis toujours autant fatiguée même si je voyage souvent. »Tiffany Arafi

Pour la Valaisanne de 22 ans, tout a commencé lorsqu’elle n’était qu’une enfant. Au sein d’une famille passionnée par ce sport, la golfeuse du club de Crans-sur-Sierre a rapidement commencé à y prendre goût elle aussi. Quelques années plus tard, cette discipline occupe toute sa vie et lui demande de beaucoup voyager pour disputer ses tournois. Régulièrement, elle doit effectuer de très longs trajets, et forcément, il y a de la fatigue. «Personnellement, je suis toujours autant fatiguée après de tels déplacements, même si j'en ai l'habitude.» explique-t-elle. «Le plus compliqué pour moi, c’est lorsque le jetlag est conséquent. Après, avec l’expérience, on commence à trouver des astuces. Mon truc à moi, c’est de faire de la gym ou de la piscine le jour après mon arrivée. C’est quelque chose qui me permet de récupérer plus rapidement» Le décalage horaire n’est pas la seule chose à prendre en considération. «C’est vrai que lorsqu’on arrive dans un nouveau pays, il faut aussi s’habituer à la météo, la température, et le lieu.» déclare-t-elle. « Depuis quelques temps, j’aime me rendre sur le lieu un peu plus tôt que prévu lorsque le jetlag est élevé. C’est vraiment ce qu’il y a de mieux pour se remettre sur pied.»

«C’était une sorte de cadeau de Noël avant l’heure.»Tiffany Arafi

Alors que l’année 2023 vient tout juste de débuter, la précédente a été celle de la révélation pour Tiffany Arafi. «C’était vraiment une très très bonne saison», sourit-elle. «Je suis partie aux Etats-Unis en 2017. Là-bas je jouais avec mon équipe de golf, on avait un niveau universitaire. Durant l’année 2022, j’ai fait les qualifications pour gagner ma place pour les tours professionnels. Il y a différents étapes. Aux Etats-Unis, j’ai passé la première et je me suis qualifiée pour la deuxième. Récemment, j’ai réussi à gagner ma carte sur le tour européen, là ou je vais jouer cette saison. J’ai aussi remporté les championnats suisses cet été. Je dirai que j'ai vécu une très belle saison et c’était une sorte de cadeau de Noël avant l’heure.»

Un sport plus physique qu'il n'y paraît

Un cadeau de Noël avant l’heure, une carrière professionnelle qui prend son envol. On pourrait croire à un conte de fée et pourtant…si la Valaisanne en est là aujourd’hui, c’est uniquement grâce au travail qu’elle fournit semaine après semaine. Dans ce sport peu médiatisé et relativement peu connu du grand public, il faut faire preuve de nombreuses qualités pour performer au plus haut niveau. «Premièrement, il faut être extrêmement patient», relate la Valaisanne. «Ensuite, il faut de l’endurance. On marche quand-même durant 5h30 et sur quatre jours de suite. On ne s'en rend peut-être pas compte, mais c’est un sport physique. Et pour finir, il faut être très fort mentalement. C’est un sport ou l’on a beaucoup de temps pour se parler à soi-même. Durant la partie, on est très souvent seul et bien souvent, on ne se dit pas que des choses positives. Donc être solide mentalement, c’est essentiel.» Et pour progresser encore sur tous ces aspects, Tiffany Arafi commence à créer sa propre équipe. «Il me faudra un coach de Swing, un coach mental et un coach physique», indique-t-elle. «En plus, il me faudra un agent qui m’aidera à organiser tout ça. Pour trouver les bonnes personnes, ça prend du temps, mais petit à petit ça commence à prendre forme. C'est vraiment quelque chose qui m'emballe, car c’est moi qui peux choisir qui je veux avoir dans mon équipe, et ça, c'est une chance !»

«À mon âge, on ne peut pas s’attendre à ce genre de choses.»Tiffany Arafi

Il y a quelques années, la golfeuse du club de Crans-sur-Sierre a appris qu’elle souffrait de la sclérose en plaque. Une maladie neurologique chronique progressive. Cette dernière touche le système nerveux central et peut impacter entre autres la vision, la coordination ou encore provoquer une grande fatigue. Autant de paramètres essentiels qui peuvent impacter sa santé et sa carrière. Au moment de la nouvelle, Tiffany Arafi ne l’a jamais caché, elle a eu peur : «Quand j’ai appris la nouvelle, j’étais terrifiée. Je ne m’y attendais pas, et en même temps… c’est logique ! À mon âge, on ne peut pas s’attendre à ce genre de choses.» Aujourd’hui la situation est différente, consciente de sa maladie, la Valaisanne a appris à vivre avec : «En ce moment, grâce aux médicaments que je prends, je suis stable et il n’y pas de problème particulier», explique-t-elle. «Ce qui est primordial, c’est de gérer ma fatigue et ma récupération. Maintenant, je pense qu’avec mon équipe on va faire du bon travail et je suis plutôt sereine pour l'avenir avec tout ça.»

YR
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