"Qu'on me fiche la paix avec mon célibat !"
Oui, les hommes d’Eglise peuvent être heureux même s’ils sont célibataires. Agacé par certains préjugés, un prêtre valaisan clame son bonheur, partagé selon lui par la majorité de ses confrères.

« Qu’on me fiche la paix avec mon célibat ! ». C’est le coup de gueule exprimé par Vincent Lafargue, un prêtre du diocèse de Sion. A une époque où le célibat des hommes d’Eglise fait souvent débat, l’abbé valaisan est l’auteur d’une tribune sur le portail catholique romand cath.ch (à lire ici). Un texte dans lequel il le souligne avec insistance : la grande majorité des prêtres ne sont pas malheureux parce qu’ils sont célibataires, bien au contraire. Selon lui, les médias mettent trop souvent en lumière des cas qui ne sont pas forcément représentatifs. "Pourquoi toujours donner la parole à des prêtres qui le vivent mal, ou qui ont quitté l'Eglise pour se marier ?", s'interroge le religieux valaisan.
Pas misogyne, ni pédophile
Vincent Lafargue compare sa relation à Dieu à un mariage. "C’est un « oui » qu’il faut redire tous les matins". Un engagement à vie, qu’il juge à la fois "difficile et exaltant". Dans sa tribune, il tient aussi à combattre d'autres préjugés tenaces. Non, ce n'est pas parce qu'il a fait ce choix qu'il est misogyne ou égoïste. Et non, le célibat des prêtres n'explique pas en partie la crise des vocations. "La religion protestante connaît elle aussi ce problème, alors que le mariage des pasteurs est autorisé", rappelle-t-il. Enfin, Vincent Lafargue s'en prend à l'idée selon laquelle les actes pédophiles commis au sein de l'Eglise seraient une conséquence de l'impossibilité pour les prêtres de se marier. "Ces actes se produisent bien souvent dans le cadre familial ou associatif".
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