Certains adultes avec handicap n'ont toujours pas pu retourner en atelier
Certaines personnes en situation de handicap n’ont toujours pas recommencé le travail en atelier protégé. Une situation qui dure depuis plus de six mois, avec les difficultés que cela engendre pour leurs parents «proches-aidants».

Cela fait plus de six mois qu’ils sont bloqués à la maison.
Une partie des adultes en situation de handicap actifs dans les ateliers protégés n’a toujours pas recommencé à travailler après la deuxième vague de Covid. Pour ces pensionnaires, le retour à la vie « normale » pourrait n’intervenir qu’au début de cet automne.
Depuis plusieurs mois, les parents ont donc eu à charge des enfants déjà majeurs, toute la journée à la maison. Une situation qui est à double tranchant. Pour les personnes en situation de handicap qui n'ont plus d'activité dans les institutions spécialisées (les externes), le temps est long et la responsabilité pour les parents est grande. D'un autre côté, pour les pensionnaires qui peuvent participer au travail en groupe (les internes), l'encadrement est meilleur puisque les accompagnants ont plus de temps pour chacune et chacun. «Mes enfants vont mieux depuis qu'il y a moins de personnes en atelier», avoue Nathalie Rey, présidente d'Insieme, l'association valaisanne des associations de parents de personnes mentalement handicapées.
La pandémie a permis à la présidente de l'association de se rendre compte d'un autre élément: le temps passé par les pensionnaires dans les transports pour aller et rentrer de leur institution. «Mon garçon, Simon, finit le travail vers 15h45 et n'est à la maison que vers 19h le vendredi. Je ne m'étonne plus qu'il rentre fatigué et frustré. Depuis que je dois faire les trajets, nous passons de bien meilleurs weekends.» Elle milite donc pour des infrastructures de proximité. «On construit toujours des EMS proche des lieux de vie des résidents. Cela devrait être la même chose pour les personnes en situation de handicap.»