Verra-t-on de nouvelles compagnies de sauvetage héliporté en Valais ?
Le Canton a publié vendredi les conclusions d’un rapport sur les besoins dans le domaine des secours par hélicoptère. Un appel d’offres sera lancé en 2022.
Se dirige-t-on vers la fin de l’hégémonie Air Zermatt – Air Glaciers ? L’Organisation cantonale valaisanne des secours (OCVS) a réalisé une évaluation des besoins du sauvetage héliporté. Si le dispositif actuel est jugé suffisant, un appel d’offres sera lancé début 2022. Selon la loi, les secours préhospitaliers doivent être périodiquement évalués et adaptés de manière à suivre l’évolution des besoins.
En 2018, Héli-Alpes SA avait sollicité une autorisation d’exploiter une entreprise de secours, une demande refusée par le Canton. Le Tribunal fédéral avait finalement admis le recours d’Héli-Alpes, d’où cette évaluation des besoins et ce futur appel d’offres.
« Tout est possible »
Un constat de la situation actuelle en Valais. On le sait, Air Zermatt a racheté Air Glaciers. Selon Mathias Reynard, chef du département de la santé, des affaires sociales et de la culture, il est envisageable que les secours héliportés valaisans soient, à l’avenir, ouverts à plusieurs compagnies. « C’est évidemment possible. Pour nous, la priorité, c’est d’avoir des secours de qualité, d’avoir une bonne collaboration avec les guides, le personnel médical et les autres infrastructures. Ensuite, il y a d’autres enjeux qui entrent en ligne de compte, comme le fait d’avoir des emplois en Valais ou une certaine expérience. Mais la priorité sera d’avoir des secours les plus rapides et les plus performants possibles », déclare le conseiller d’Etat socialiste.
Mathias Reynard ajoute que pour le moment, tout est ouvert. Il assure que le dispositif cantonal de sauvetage héliporté n’est pas figé pour l’éternité.
Pas de marché public
Les mandats d’exploitation seront attribués durant l’été 2022. En revanche, l’appel d’offres ne sera pas soumis au droit sur les marchés publics. « Les règles sont un peu différentes vu la spécificité. On n’est pas en train de parler d’un marché complètement libre où il y aurait une sorte de concurrence. On n’est pas loin d’une notion de service public finalement. De la même façon qu’on le fait avec les ambulances, on a cette planification où on mise essentiellement sur la qualité, la rapidité », explique Mathias Reynard.
De son côté, Bernard Vogel, directeur d’Air Glaciers, affirme que son entreprise répondra à l’appel d’offres. Il déclare néanmoins que l’arrivée de nouvelles compagnies poserait des problèmes de coordination. Cela équivaudrait, selon lui, à placer « trop de joueurs sur le même terrain ».