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Monique Lehky Hagen : « Cette stratégie, c’est comme chercher une aiguille dans une meule de foin »

La campagne gratuite de dépistage du coronavirus a débuté ce lundi en Suisse. Cependant, elle ne satisfait pas tout le monde. La Conférence des sociétés cantonales de médecine va demander à Alain Berset de la réadapter.

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Rédaction Rhône FM, Rédaction Rhône FM
16 mars 2021, 07:42
Les coûts des tests rapides et des autotests sont pris en charge par la Confédération.
Les coûts des tests rapides et des autotests sont pris en charge par la Confédération. ©Rhône FM

Depuis ce lundi 15 mars, la Confédération prend en charge les coûts des tests rapides en pharmacie ou dans les centres de tests, même pour les personnes asymptomatiques. Chaque personne pourra aussi disposer de cinq autotests gratuits par mois, mais ceux-ci ne sont pas encore disponibles en Suisse. Les coûts de cette campagne de dépistage sont évalués à plus d’un milliard de francs pour 2021.

« Investir pour améliorer la qualité de vie des gens »

La stratégie de test du Conseil fédéral subit déjà des critiques. Dans les colonnes du Walliser Bote, Monique Lehky Hagen, présidente de la Société médicale du Valais (SMVS) et co-présidente de la Conférence des sociétés cantonales de médecine (CCM), affirme que la campagne de dépistage consiste à lancer l’argent par les fenêtres. Elle pointe surtout le concept des cinq autotests gratuits, qu’elle estime contreproductif, même si elle comprend la volonté de chercher les cas positifs plus rapidement et plus largement. « Nous serions déjà contents si les gens qui ont des symptômes et qui ont un test négatif restent chez eux. Malheureusement, personne ne parle de cette problématique, alors qu’on est en train d’engager des grandes sommes pour chercher une aiguille dans une meule de foin. Les gens ont envie de sortir, d’aller dans des restaurants, des lieux culturels. Il faut investir ce milliard pour améliorer la qualité de vie des gens. Et si après on a encore trop d’argent, on peut toujours mettre un milliard de plus dans deux ou trois mois pour chercher l’aiguille dans la meule de foin », déclare Monique Lehky Hagen.

La présidente de la SMVS ajoute que l’investissement financier est disproportionné par rapport à l’efficacité d’une telle stratégie. Elle pense que la campagne faussera les statistiques. « Nous ne sommes pas sûrs que les personnes qui effectuent des autotests chez elles vont s’annoncer. De plus, quand vous avez une faible probabilité d’avoir le coronavirus et que vous faites un test, si ce test est positif, vous avez de grandes chances que ce test soit un faux positif. Il est indispensable de mener une large campagne d’information », explique la co-présidente de la CCM.

Pour Pharmavalais, la campagne fait sens

Du côté de Pharmavalais, l’association des pharmaciens valaisans, on se dit prêt à absorber une éventuelle augmentation des tests. Sa co-présidente, Leslie Bergamin, ne partage pas l’avis de Monique Lehky Hagen. Elle considère que la campagne de dépistage de la Confédération fait sens. « Dans la situation où l’on se trouve maintenant, il est important de pouvoir identifier les personnes atteintes du Covid, mais qui n’aurait pas ou très peu de symptômes et qui pourrait quand même sortir. Une stratégie plus élargie permet de reconnaître ces gens malades. Ceux-ci pourront s’isoler et éviter d’infecter d’autres personnes », affirme Leslie Bergamin.

Concernant les cinq autotests gratuits par mois et par personne, la co-présidente de Pharmavalais pense que ce n’est pas une mauvaise chose. « C’est très facile d’accès. Vous n’avez pas besoin de vous rendre à un endroit spécifique comme pour les autres tests. En revanche, il faut être attentif sur la sécurité du résultat. Les autotests ont une sensitivité moindre par rapport aux autres. Mais ils permettent, si le résultat est positif, d’aller plus loin et d’identifier plus de personnes, qui vont s’isoler et ne pas infecter d’autres gens », précise la pharmacienne de Brigue. Les résultats positifs des tests rapides et des autotests doivent ensuite être confirmés par un test PCR.

FP
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