Les urgences de l’Hôpital du Valais croulent sous les demandes en cette période de fin d’année
L’Hôpital du Valais manque de lits et de personnel en cette période de fêtes. Comment pallier ce problème récurrent qui revient chaque année ?

Avant même l’arrivée massive des touristes, les urgences croulent sous les demandes : durant les dernières vingt-quatre heures, ce n’est pas moins de 240 consultations rien qu’à Sion ! Selon Pierre-Alain Triverio, le Directeur du Centre Hospitalier du Valais Romand, c’est un chiffre "quasiment record et presque jamais atteint".
Cette surcharge est due à plusieurs raisons selon le spécialiste : "Actuellement, il y a beaucoup de maladies infectieuses. À côté de cela, il y a pas mal de cas Covid, de grippe et beaucoup de pédiatrie. Il y a aussi des opérations cardiaques. En fait, il y a tout ce qu'on traite durant l'année mais en nombre plus présent actuellement".
Autant de personnel manquant que de lits
Et pour faire face à cet afflux de patients aux urgences, il faut "s'adapter".
"On est dans la continuité de la pénurie d'automne"
Pierre-Alain Triverio, Directeur du Centre Hospitalier du Valais Romand
Comme l'explique le chef de service, ce n'est pas si facile : "C'est sur qu'on doit faire avec les lits à disposition, on n'a pas le choix. Par contre,on doit aussi avoir des soignants pour s'occuper des patients et là, on est dans la continuité de la pénurie d'automne quand on a du fermer des salles d'opérations".
"La population doit savoir que l'hôpital n'est pas la seule solution"
Pierre-Alain Triverio
Selon Pierre-Alain Triverio, le problème n’est pas uniquement dû au manque de personnel mais aussi à un manque de sensibilisation : "La population doit savoir que l'hôpital n'est pas la seule solution. Peut-être que les gens doivent consulter le médecin de garde ou un centre de santé avant de venir aux urgences afin de faire un premier tri en amont de l'hôpital..."
Des patients transférés
La question mérite d'être posée : comment recevoir encore plus d'urgences à l'arrivée de touristes en Valais ? "Si des personnes qui ne sont pas domiciliées en Valais débarquent, on va essayer de les transférer dans leur canton de domicile", et cela dans le but de garder une marge de manoeuvre pour le flux incessant aux urgences.
Un système à revoir
Chaque année, c'est la même histoire: l’Hôpital du Valais flambe... Ne faudrait-il pas changer le système afin d’éviter une surcharge à la fin décembre ?
"Il faudrait mettre tous les acteurs de la santé autour de la table pour discuter d'une nouvelle organisation"
Pierre-Alain Triverio
"Oui. Il faudrait mettre tous les acteurs de la santé autour de la table pour discuter d'une nouvelle organisation". Pierre-Alain Triverio rajoute même qu'il serait envisageable de prendre en charge les urgences d'une manière plus échelonnée. Mais alors pourquoi ne pas le faire dès maintenant si le système détient quelques failles à l'approche des fêtes de fin d'année ? "En fait, je pense que quelqu'un devrait donner l'impulsion pour mener cette réflexion et ainsi arriver au prochain hiver avec une autre vision".
Alors, qui pour donner cette impulsion ?