Le personnel soignant est à bout de forces, les syndicats demandent des mesures
"Il faut permettre au personnel de santé de remplir ses missions sans être pressé comme des citrons." Les syndicats font entendre leur voix pour défendre le personnel des hôpitaux, des EMS ou encore des CMS. Deuxième vague, mais mêmes revendications.
Le personnel soignant est fatigué, en sous-effectif et encore trop mal reconnu : les Syndicats chrétiens, celui de la santé publique (SSP) et SYNA faisaient part ce lundi matin de leurs inquiétudes face à la nouvelle vague de Covid-19. « Il faut plus de moyens, une reconnaissance de la pénibilité du travail et des primes salariales », disent-ils.
Des revendications qui ne sont pas nouvelles. "Non et cela ne se répète pas seulement depuis la pandémie. Cela fait des années que l'on fait état des mêmes problèmes, s'alarme Nathalie D'Aoust Ribordy, secrétaire régional du syndicat des services publics du Valais. Il faut cesser avec ce système de rentabilité qui met les hôpitaux en concurrence et sous pression."
Et les chiffres sont inquiétants, relatent les syndicats. En Suisse, il faudrait plus de 65'000 soignantes et soignants à l’horizon 2030 pour combler le manque en personnel. Ce sont d’ailleurs quelques 2'400 infirmières et infirmiers qui quittent chaque année la profession. "Un gâchis, sachant les coûts en formation et en infrastructures investis chaque année", selon Barbara Pfister, co-responsable du secteur de la santé aux syndicats chrétiens.
Selon les syndicats, la population a fait preuve de solidarité et de reconnaissance envers le personnel de santé. Aujourd’hui, il s’agit donc surtout d’un cri d’alerte destiné au monde politique aussi bien cantonal que fédéral.