La crise du Covid a suscité des vocations dans le domaine des soins
Le domaine des soins attire de nombreux jeunes. La HES-SO Valais-Wallis enregistre même un record d'inscriptions pour la prochaine rentrée académique. Et la crise sanitaire n'y serait pas pour rien.

La HES-SO Valais-Wallis croule sur les inscriptions pour sa filière en soins infirmiers. Pour la rentrée académique de septembre, la haute école enregistre une hausse de 20% d'étudiants en première année. Ainsi 96 élèves prendront place sur les bancs de l'établissement pour le début du cursus, un record depuis 2009.
"Après cette crise du Covid, on aurait pu imaginer que la profession n'attire pas les jeunes."
Anne-Sylvaine Héritier, responsable de la filière en soins infirmiers à la HES-SO Valais-Wallis
Mais Anne-Sylvaine Héritier tente rapidement de trouver une explication à cet engouement : "La profession offre toute sorte de débouchés dans les hôpitaux, les centres médico-sociaux, les prisons, la pratique indépendante et dans les écoles."
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Un métier à revaloriser
La crise sanitaire n'a pourtant fait qu'exacerber les injustices ressenties par le personnel soignant, que ce soit au niveau du salaire ou au niveau des compétences. Pour Anne-Sylvaine Héritier, il est temps que les politiques revalorisent ce métier : " Les conditions de travail sont compliquées tant au niveau salarial qu'au niveau de la charge mentale inhérente à ce métier. On ne peut pas continuer à attirer des jeunes avec de telles conditions de travail." Autre débat en cours pour le monde des soins : le rôle des infirmiers. Une initiative est actuellement en discussion à Berne pour défendre le rôle autonome des infirmiers. " Il faut absolument sortir de ce rôle de médico-délégué. Les infirmiers ont tout à jouer notamment dans la promotion de la santé", précise Anne-Sylvaine Héritier de la HES-SO Valais-Wallis.
La Nursing Team Academy
Outre la filière classique, la "Nursing Team Academy" – formation sans cours à l'école – repart pour un deuxième tour en septembre en raison du bon bilan de la première année. " La Team Academy se porte bien. Tant les étudiants que les milieux de pratique sont satisfaits de ce cursus", se réjouit Anne-Sylvaine Héritier, qui reconnaît la nécessité de faire quelques ajustements. Mais pas de crainte à avoir selon elle. Les deux formations ne sont pas concurrentielles. "Il y a de place pour tout le monde. Jamais on ne pourra remplacer un cursus par l'autre", conclut Anne-Sylvaine Héritier.