Anxiété, burn out, problèmes de couple: l'hypnothérapie voit ces demandes augmenter
Anxiété, dépression, burn out, problèmes conjugaux. Depuis un an et demi, thérapeutes, hypnothérapeutes et coach voient les effets collatéraux du confinement et de la crise sur la santé mentale. Témoignages.
Troubles anxieux. Dépression. Burn out. Les effets collatéraux de la pandémie et du confinement ont été multiples. En témoignent les psychologues, thérapeutes et coachs personnels et professionnels.
Selon une enquête de la Fédération suisse des psychologues, menée auprès de 1300 spécialistes, 46% d’entre eux ont connu une augmentation des demandes de thérapie ou consultation en 2020. Autre chiffre, avancé par une enquête de l'Université de Bâle sur le stress psychologique au cours de la deuxième vague de Covid-19: la proportion de personnes présentant des symptômes dépressifs graves, qui était de 9% pendant le confinement d'avril, est passée à 18% en novembre.
Hypnothérapie pour sortir de l'anxiété
Parmi les hypnothérapeutes contactés, ils affirment que si le nombre de clients n’a pas forcément augmenté, la demande a en effet évolué. "Les demandes sont plus ciblées, reconnait Stéphane Justin, hypnothérapeute en Valais. Comme des problèmes liés à la gestion du stress, la gestion des émotions, la peur de la maladie ou de l'avenir". "On remarque aussi une exacerbation des comportements addictifs, et quelques fois des problèmes de cohabitation en couple", ajoute son confrère Eric Fauchère.
Ainsi l'hypnothérapeute peut agir pour que la personne prenne du recul par rapport à sa situation et se projette dans un avenir meilleur, avec de la sérénité. "Bien entendu, l'hypnothérapie est une thérapie brève, précise Eric Fauchère. On peut agir sur des souvenirs pesants ou sur le relationnel, mais notre champs de compétence s'arrête quand on touche à des pathologies d'ordre psychologique, qui nécessitent un traitement médical."
De nouvelles perspectives via le coaching
Insécurité, incertitudes, peur de l’avenir. Ces éléments sont aussi beaucoup observés par Sarah Maurin. Cette dernière est coach professionnelle, ses missions allant de la réinsertion à la gestion en entreprise, en passant par confiance au travail. Depuis un an et demi, sa mission s'est plutôt apparentée à du soutien. "J'ai ressenti beaucoup plus d'inquiétudes et de questionnements par rapport au futur, constate Sarah Maurin. Pour certains, la crise a pu être bénéfique, car elle leur a permis de questionner leur avenir et de se réorienter vers quelque chose qui faisait plus sens. Mais pour d'autres, l'angoisse générée est lourde à porter."