La diffamation sur Internet: comment éviter que cela se retourne contre nous
Revenons sur un fait divers, avec notre expert du monde juridique, où il a été question de diffamation. Entre deux mises en garde, Maître Grégoire Rey nous explique.
Voici les faits : une femme traite un professeur de « porc » sur les réseaux sociaux ; ce dernier se retourne contre elle pour « diffamation ». Comment expliquer ce virement de situation ?
Attention aux réseaux sociaux !
Maître Rey nous explique qu’il ne faut PAS considérer les réseaux sociaux comme une zone de « non-droit » où tout est possible, où notre parole semble pouvoir être libérée . Commenter un poste, un article ou encore simplement « liker » un propos tendancieux peut être utilisé contre vous dans une démarche judiciaire .
« Ça n’est pas parce qu’un fait est vrai, qu’on a le droit de le dire. »
En Suisse, un acte diffamatoire qui porte atteinte à l’honneur est répréhensible par la loi. Par exemple : rappeler qu’une personne a fait de la prison est une atteinte à l’honneur. Même si cela est vrai.
Tout est question de contexte.
Dans le cas sus-cité , s’il est d’intérêt public, on peut rappeler qu’une personne a fait de la prison. Or, si le dire est uniquement motivé par l’envie de bafouer l’honneur de la personne ou de laisser parler son ressentiment envers cette dernière , cela enfreint la loi.
Pour comprendre plus en détail le cas expliqué par notre invité, nous vous invitons à écouter notre chronique en entier.
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