Un comité interpartis soutient la loi sur l'assistance au suicide et les soins palliatifs
Un comité interpartis s'est formé pour soutenir la loi sur les soins palliatifs et l'encadrement de la pratique de l'assistance au suicide en institution. Le texte est soumis en votation le 27 novembre prochain.
C’est une question de liberté individuelle et d’égalité des droits. Un comité interpartis s’est présenté mardi matin devant la presse pour soutenir le projet de loi qui régit notamment l’assistance au suicide en institution.
Le texte a été accepté au début de l’année par le Grand Conseil mais il a été combattu par référendum. Le peuple devra se prononcer le 27 novembre prochain. Pour ces représentants du PLR, du Centre, du parti socialiste, des Verts et de l’UDC, il s’agit d’une loi « essentielle pour la liberté de choix des Valaisannes et des Valaisans ».
Actuellement en effet, ce sont les institutions qui décident si elles autorisent l’aide au suicide dans leurs murs. Près de la moitié d’entre elles en Valais le font, les autres non. Cela signifie que certaines personnes âgées ou malades doivent quitter leur lieu de vie pour faire appel à Exit. Ou renoncer purement et simplement.
Respecter le dernier choix de la personne
Le député UDC de Fully Jérôme Desmeules met donc en avant la question de la liberté individuelle. « Ce n’est pas l’institution qui souffre (…) c’est d’abord la personne. Etant donné que c’est notre dernier choix, on devrait quand même être capable de le faire sans que quelqu’un décide à notre place », souligne-t-il.
La députée centriste de Salins Claire-Lise Bonvin juge, pour sa part, « insupportable que ça soit un comité de fondation qui décide de la vie ou de la mort, de la manière de partir des résidents ». Elle rappelle que les personnes qui souhaitent faire appel à l’assistance au suicide doivent encore, dans certains endroits du canton, quitter leur lieu de vie pour pouvoir avoir recours à Exit dans une chambre d’hôtel par exemple. A ses yeux, cela est insoutenable.
Mieux encadrer Exit et les autres
Un avis partagé notamment par la députée PLR de Chalais Sylvie Masserey-Anselin qui juge, pour sa part, important d’offrir un cadre plus strict, afin de clarifier les règles pour les résidents et le personnel soignant. Cela permettra de prévenir d’éventuels abus. Car « Exit n’a pas le monopole d’assistance au suicide. On n’est pas à l’abri, demain, d’avoir d’autres types d’associations qui fonctionnent dans un cadre qui ne sera pas fixé », avertit-elle.
Son camarade de parti de Savièse Julien Dubuis rappelle, de son côté, que les débats autour de l’assistance au suicide risquent de laisser de côté un autre élément important de la loi ; le soutien et le développement des soins palliatifs. Or des fonds supplémentaires sont prévus en ce sens dans cette loi.
Le peuple se prononcera donc le 27 novembre prochain. Un sondage évoqué durant les discussions au Grand Conseil soulignait que 57% des Valaisans étaient favorables à l’assistance au suicide. Un chiffre qui baisse à 41% dans le Haut-Valais.