Triage forestier : le Conseil d'Etat donne raison par deux fois au Conseil communal d'Ayent
Deux à zéro pour le Conseil communal d’Ayent face aux opposants à l’adhésion de la commune au triage forestier du Cône de Thyon. Selon deux documents consultés par Rhône FM, le Conseil d’Etat valaisan a rejeté les deux recours et donné raison à la municipalité ayentôte.

Le premier recours déposé par l’UDC Ayent-Anzère contestait la décision d’adhésion prise par le Conseil général en janvier 2023. Les recourants reprochait à l’exécutif un délai imparti trop court pour prendre une décision. Dans sa réponse, le Gouvernement précise qu’aucun conseiller général – même pas l’UDC Roman Kudinov – n’est intervenu lors de la séance du Conseil général pour se plaindre du délai imparti et que l’élu agrarien a même pu déposer un rapport minoritaire. Autre grief reproché à l’exécutif : une violation de la garantie des droits politiques qui protège la libre formation de l’opinion des citoyens. L’UDC Ayent-Anzère parle dans son recours de dossier lacunaire. Il n’en est rien pour le Conseil d’Etat. Dans sa réponse, il assure que «les membres du Conseil général bénéficiaient des informations nécessaires et utiles leur permettant de se prononcer en toute connaissance de cause sur l’adhésion de la commune d’Ayent à l’association forestière du Cône de Thyon.»
Deuxième action
Suite au vote du Conseil général, trois citoyens de la commune – dont le président de l’UDC Ayent-Anzère – ont lancé un référendum contre la décision d’adhésion au Cône de Thyon. Pour faire part de ses arguments, le Conseil communal a envoyé un message sur WhatsApp a de nombreuses personnes les incitant à ne pas signer le référendum. Un discours relayé sur le site de la commune et sur la page Facebook de la municipalité. L’UDC Ayent-Anzère et le parti socialiste d’Ayent ont déposé tous les deux une plainte auprès du Conseil d’Etat contre le Conseil communal pour ingérence dans la campagne référendaire. Dans sa réponse, le Gouvernement cantonal conclut que « le Conseil communal ne s’est livré à aucune propagande ni aucune dépréciation à l’égard des référendaires ». La seule réserve concerne la dernière phrase du communiqué qui invitait les citoyens à ne pas signer le référendum. Le Conseil d’Etat estime que cette mention n’est pas appropriée dans un communiqué officiel de la commune. Il précise toutefois que cela n’a pas eu d’incidence sur la récolte de signature puisque le référendum a abouti. Les Ayentôts voteront le 17 septembre 2023.
