Remontée contre une récente prise de parole, la commune de Veysonnaz répond à Jean-Marie Fournier
Patrick Lathion répond à Jean-Marie Fournier. Le président de Veysonnaz tient à corriger les propos tenus sur Rhône FM par l'administrateur délégué des remontées mécaniques de Nendaz-Veysonnaz (NVRM).
Le 23 avril dernier, Jean-Marie Fournier prenait la parole sur Rhône FM. Il affirmait regretter l’absence de décision de la Commune de Veysonnaz concernant la prise en charge d’un possible déficit d’exploitation de la télécabine Veysonnaz-Thyon. "La commune de Veysonnaz n'a pas donné son accord pour participer aux déficits", nous disait-il. Et Jean-Marie Fournier d'insister : "La commune de Nendaz donne une importance accrue au tourisme estival, alors que ce n'est pas le cas du côté de Veysonnaz".
"C'est faux"
"C'est faux", répond ce mercredi Patrick Lathion."Je prends la parole au nom du Conseil communal de Veysonnaz et demande de pouvoir user d'un droit de réponse par rapport aux affirmations faites par Monsieur Jean-Marie Fournier. La commune de Veysonnaz n'a jamais refusé de prendre en charge le déficit d'exploitation estival. Elle a toujours accepté ce principe, tout en demandant une contrepartie qui consistait pour les remontées mécaniques à participer à l'effort pour offrir la gratuité des abonnements aux jeunes de Veysonnaz".
Or, toujours vendredi dernier, Jean-Marie Fournier affirmait que la contrepartie demandée n'était pas acceptable.
"Jean-Marie fournier a utilisé des moyens de pression" Patrick Lathion, président de Veysonnaz
Patrick Lathion déplore cette prise de parole. "Jean-Marie fournier a utilisé des moyens de pression alors même que nous étions en pleine négociation, alors même que le délai pour répondre à leur demande n'était pas échue (fixé au 30 avril NDLR). Je pense que ces méthodes ne sont pas élégantes". Un Patrick Lathion remonté : "Il faut être vraiment clair, la commune de Veysonnaz subventionne depuis plusieurs années l'achat des abonnements annuels à raison de 125 francs par enfant ou jeunes jusqu'à 25 ans. A notre sens, la contrepartie demandée aux remontées mécaniques nous semblait raisonnable, car au-delà du montant qui reste relativement modeste, de l'ordre de 10'000 francs dans le cas de Veysonnaz, cette proposition a l'avantage d'amener et de fidéliser notre jeunesse à la pratique du ski. Je tiens aussi à rappeler que cette pratique est largement répandue dans les communes touristiques en Valais".
Veysonnaz accepte les conditions
Aujourd'hui, Veysonnaz calme le jeu. Elle accepte les conditions des remontées mécaniques : "Le Conseil communal, dans sa séance de mardi (27 avril) a décidé de confirmer la prise en charge du déficit d'exploitation et de, pour l'instant, sursoir à cette demande de contrepartie. Nous ne voulons absolument pas pénaliser le tourisme estival, les commerçants, les hôtes de notre station… A court terme, de manière ponctuelle en tout cas pour cette année, nous allons accepter la demande de NVRM", déclare Patrick Lathion.
La fusion, encore et toujours
Le problème est donc momentanément résolu. Les remontées mécaniques devraient être ouvertes cet été du côté de Veysonnaz. Mais sur place, la tension est montée d'un cran. "C'est clair que le dossier de fusion intervient, malheureusement, dans cette affaire", affirme Patrick Lathion. Le président de Veysonnaz est affirmatif sur ce point : "Mais le dossier de fusion doit aller de l'avant, il y a eu une décision populaire qui doit être respectée et l'étude de fusion avec Sion va se poursuivre. Il ne faut pour autant pas faire d'amalgame entre les dossiers ! Le tourisme est essentiel pour Veysonnaz. Nous ne voulons pas pénaliser le tourisme pour des questions politiques. Nous continuerons donc à travailler de manière inclusive avec les différents partenaires institutionnels, les communes et les partenaires privés".
Et Jean-Marie Fournier ? "Nous avons toujours été ouverts à la discussion. Mais c'est vrai que les relations sont plus difficiles depuis quelques temps. J'imagine que la fusion en est pour quelque chose (...) Nous sommes en tout cas tout à fait ouvert au niveau du Conseil communal pour rediscuter des modalités liées à cette contrepartie avec les remontées mécaniques, dans un contexte peut-être plus serein", conclut Patrick Lathion.
Ci-dessous, notre interview :