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Les opposants à la hausse des allocations familiales jugent la réforme inefficace et antisociale

Inefficace et antisociale : la hausse des allocations familiales ne trouve pas grâce aux yeux du PLR, de l’UDC haut-valaisanne et de l’Union des indépendants Valais. Ils ont présenté ce mercredi leurs arguments en vue du scrutin du 27 novembre.

Didier Morard
Didier Morard, Rédaction Rhône FM
26 oct. 2022, 12:10
La population devrait se positionner sur l’augmentation des allocations familiales
La population devrait se positionner sur l’augmentation des allocations familiales ©Keystone-ATS

Tous les camps ont avancé leurs arguments en vue de la votation cantonale sur les allocations familiales. Deux jours après le camp du oui, ce sont les opposants à la réforme, qui ont présenté ce mercredi leurs arguments. Le PLR et l’Union des Indépendants Valais (UDI) s’opposent à la hausse de 30 francs pour les allocations par enfant et de 20 francs pour les jeunes en formation professionnelle. Ils dénoncent une politique arrosoir inefficace et antisociale de l’Etat, qui ne tient pas compte de la situation financière des ménages. «On donne le même montant à une famille qui touche 150-200'000 francs de revenu qu’à celle qui touche 50'000 francs par année», dénonce Sonia Tauss-Cornut, cheffe du groupe PLR/FDP au Grand Conseil valaisan. L’élue chablaisienne enfonce le clou en rappelant le rapport du bureau d’études de politique du travail et de politique sociale BASS, commandé en 2019 par le Conseil d’Etat. Selon ce document, les allocations familiales sont suffisamment généreuses en Valais. «Le Valais fait déjà figure de bon élève en la matière», rajoute Sonia Tauss-Cornut. Le Valais est en effet en tête pour les allocations de formation et 4e pour les allocations pour enfant.

Des coûts insupportables

L’UDI s’oppose à l’augmentation des allocations pour des raisons principalement économiques. Selon elle, le financement supplémentaire de ces subsides – 25 millions de francs – va peser sur la bonne marche des entreprises. «Les charges ont déjà beaucoup augmenté ces dernières années avec le financement de l’AVS, des APG et le coût du congé paternité. C’est irraisonnable de faire peser encore plus de charges sur les entreprises parce que ça nuit à l’emploi», argumente Jérôme Monnat, président de l’UDI Valais. Et ce n’est pas la récente réforme fiscale qui va permettre d’absorber le choc. «Cette réforme fiscale est extrêmement modeste. Elle n’a pas vraiment aidé les entreprises.» La loi prévoit, comme pour le système actuel, un financement conjoint entres les employeurs et les salariés. Fixé à 0,3% du salaire, le taux employé sera dorénavant déterminé par le Conseil d’Etat dans une fourchette de 0 à 0,42% des salaires. Le taux de contribution des employeurs reste inchangé entre 2,5 et 4,5%.

Le Fonds cantonal pour la famille

Tous les opposants à la hausse des allocations familiales s’accordent à dire qu’il faut aider les familles, mais celles qui en ont réellement besoin. Les libéraux-radicaux proposent d’augmenter le Fonds cantonal pour la famille. «On ne peut pas jouer sur les deux tableaux», dénonce Sonia Tauss-Cornut. «On ne peut pas augmenter les allocations familiales et en même temps le Fonds cantonal pour la famille. Il y a un choix à faire. On doit revoir notre modèle de politique familiale.» En cas de non le 27 novembre prochain, le PLR s’engage à remettre le sujet sur la table et à augmenter le Fonds cantonal pour la famille.

L'UDC haut-valaisanne, contrairement à son parti frère du Valais romand, s'oppose aussi à la loi sur les allocations familiales. Le parti germanophone, absent ce mercredi au point presse, présentera ses arguments la semaine prochaine dans le Haut-Valais.

DM
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Politique Economie Valais
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