Le Conseil d'Etat interpellé à propos de la hausse de morsures de chiens
Plus de 300 morsures de chien ont été répertoriées en Valais en 2022. C'est 30% de plus que l'année précédente. Le Conseil d’Etat a été interpellé le mois dernier sur cette hausse. A l’origine de l’interpellation: le Vert Emmanuel Revaz.

Le Vert Emmanuel Revaz s'inquiète de la hausse des morsures de chiens. Ce chiffre a méchamment pris l’ascenseur en 2022, relève-t-il. Plus de 300 cas ont été signalés par le Service de la consommation et affaires vétérinaires du canton. Ce qui constitue une hausse de 30% par rapport à l’année précédente, souligne le Salvanain.
"Il y a des dizaines d'interventions à chaque session sur le danger que représenterait le loup pour l'humain. Alors qu'il n'y a pas eu une seule morsure sur l'homme en 28 ans!"
Emmanuel Revaz, député écologiste au Grand Conseil
Le député a interpellé le Conseil d’Etat le mois dernier pour mettre le sujet sur la table. "Au Grand Conseil, on parle très peu de morsures de chien, voire jamais, note Emmanuel Revaz. Pourtant, il y en a des centaines chaque année!"
Il ose un parallèle avec la situation d'un animal qui fait largement débat en Valais: le loup. "Depuis quelques années, à chaque session parlementaire, il y a des dizaines d'interventions sur le danger que représenterait le loup pour l'humain. Alors qu'il n'y a pas eu une seule morsure sur l'homme en 28 ans."
Emmanuel Revaz ajoute qu'il est du rôle du politicien de montrer à la population où se situe le danger potentiel, et quels sont ses axes d'action politiques pour préserver sa sécurité.
De nombreuses hypothèses
Interrogé au sujet de l'augmentation du nombre d'agressions canines sur l'homme en Valais, le vétérinaire cantonal Eric Kirchmeier évoque plusieurs facteurs. Mais l'hypothèse la plus probable est que les Valaisans signalent mieux et plus facilement les morsures de chiens, avance-t-il. "Ils n'acceptent plus de se faire agresser ou d'avoir peur à cause d'un chien. Ce qui est tout à fait normal, d'ailleurs!"
Eric Kirchmeier pointe aussi du doigt l’augmentation du nombre de canidés, ainsi qu’un facteur émotionnel. Selon lui, les interactions entre les propriétaires canins et les personnes qui ont peur des chiens deviennent de plus en plus difficiles. En cause: la proximité des humains avec leur ami à quatre pattes.
Le vétérinaire cantonal précise toutefois qu'il ne s'agit que d'hypothèses.
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