Des successions et remplacements en cascade
Conseiller national puis conseiller d'Etat : c'est désormais le parcours gagnant en Valais. Quatre des cinq membres du futur gouvernement ont suivi cette trajectoire. Du jamais vu.
Le Valais s'est découvert une nouvelle recette politique : celle qui mène au Conseil d'Etat. Il est recommandé de faire d'abord un détour du côté de Berne avant de briguer la Planta alors qu'auparavant le parcours traditionnel passait par la députation et, souvent, la présidence d'un groupe. C'est l'itinéraire qu'ont par exemple suivi Jacques Melly, Maurice Tornay ou Jean-Jacques Rey-Bellet.
Mais aujourd'hui, il faut beaucoup d'exposition médiatique pour accéder au Conseil d'Etat, celle que seule peut offrir la scène politique nationale.
La preuve : dès le 1er mai, quatre des cinq membres du futur gouvernement seront issus du Conseil national : Roberto Schmidt, Christophe Darbellay, Mathias Reynard et Franz Ruppen. C'est du jamais vu. Seul le PLR Frédéric Favre, venu du privé sans mandat politique préalable, aura suivi une trajectoire différente.
La valse des remplaçants
Ce mécanisme a naturellement des répercussions en cascade. Les places libérées par Mathias Reynard et Franz Ruppen seront occupées par les premiers des viennent-ensuite lors des élections fédérales d'octobre 2019, deux députés auxquels il faudra là aussi trouver des remplaçants. Concernant la succession à Berne de Mathias Reynard, elle sera assurée par Emmanuel Amoos, député de Venthône et jusqu'ici chef du groupe AdG, qui sera lui-même remplacé au Grand Conseil valaisan par Tarcis Ançay. Pour l'UDC, c'est le député et chef du groupe SVPO Michael Graber qui s'en ira prendre la place libérée au Conseil national par Franz Ruppen. Il conservera son mandat de conseiller municipal à Brigue mais Christian Gasser lui succédera au Grand Conseil valaisan.