Celliers de Sion : demande de la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire
Comme attendu, le dossier de l'oenoparc de Celliers de Sion prend une dimension politique. Après la décision du Conseil d'Etat de mettre un terme à la discussion, plusieurs députés veulent dégainer l'arme ultime : la commission d'enquête parlementaire.

Il faut une CEP, Commission d'Enquête Parlementaire, pour faire la lumière sur les dysfonctionnements de la CCC, Commission Cantonale des Constructions, dans le dossier des Celliers de Sion. C'est ce que réclame une résolution urgente interparti signée par les députés Blaise Melly (UDC), Sarah Constantin (PS/Gauche Citoyenne) et Patricia Meylan (Le Centre).
Le Grand Conseil se déterminera vendredi.
Dans un rapport de 123 pages, le professeur de droit Jacques Dubey, mandaté par le Conseil d'Etat, s'est montré très sévère à l'égard de la CCC. Il estime qu'elle a "violé la loi à un degré de gravité et de répétitivité qu'il faut considérer comme dysfonctionnel". En cause : le fait que cet oenoparc ait été édifié dans une zone agricole protégée qui n'est pas destinée à accueillir un bâtiment avant tout commercial.
La CEP, une Grosse Bertha
Pour le Conseil d'Etat, le dossier est toutefois clos. Il l'a communiqué à la fin mai. Selon lui, les correctifs nécessaires ont été apportés. Ce n'est pas l'avis des intervenants.
Reste à savoir si une Commission d'Enquête Parlementaire est l'outil approprié. A l'origine de la résolution, Blaise Melly juge que oui. L'alternative serait de confier à la COGEST, Commission de gestion du Grand Conseil, le mandat d'enquêter sur cette affaire. Cependant, rappelle Blaise Melly, lui-même membre de la COGEST, la Commission de gestion "n'a des pouvoirs que très limités et peut uniquement auditionner des fonctionnaires de l'administration cantonale". Or, les trois membres externes de la CCC, dont le président, n'appartiennent pas à l'administration cantonale.
Selon nos sources, il est toutefois probable que l'option COGEST soit préférée vendredi à une CEP au motif "qu'on ne tire pas les mouches au canon".