Vaud: l'école en présentiel jusqu'à Noël
Vaud maintient l'enseignement en classe pour écoliers et gymnasiens
Les écoliers, gymnasiens et apprentis vaudois continueront à suivre les cours en classe, au moins jusqu'à Noël. Peu d'écoliers et d'étudiants ont été testés positifs et les tests rapides permettent d'éviter les quarantaines collectives,
Cesla Amarelle, cheffe du Département de la jeunesse et de culture (DFJC), s'est déclarée porteuse de "nouvelles réjouissantes et rassurantes" mercredi devant la presse à Lausanne. "Nous le savons, rien ne remplace l'école. Nous y resterons dans toute la mesure du possible en 2020, sauf changement drastique ou décision fédérale".
L'enseignement à distance n'est ainsi pas envisagé au moins jusqu'aux Fêtes de fin d'année, a-t-elle relevé. Les mesures mises en place, et soumises pour approbation au Conseil scientifique du canton, sont adéquates. Grâce aux efforts de tout le milieu scolaire, elles permettent d'envisager l'avenir avec une certaine sérénité.
"L'école c'est un lieu où et dont on parle beaucoup", a poursuivi la ministre. Le DFJC tient à la transparence, compte tenu des rumeurs, fausses informations génératrices d'angoisse qui circulent sur les réseaux sociaux et dans les médias. Grâce aux gestes barrières, notamment le port du masque dès 12 ans et en tout temps pour les enseignants, l'école n'est pas un lieu de forte transmission, a-t-elle relevé.
Un fait confirmé par Eric Masserey, médecin cantonal adjoint. "Nous avons jour par jour les statistiques des classes: les courbes sont des copiés-collés des statistiques générales. L'école n'est pas une contributrice significative de l'épidémie dans la société. La situation est suffisamment sous contrôle", assure-t-il.
Les autorités scolaires et sanitaires en veulent pour preuve un nombre de cas positifs peu élevés dans les classes. Depuis la rentrée 2020-2021, entre 1,7% et 5,2% des élèves ont manqué au moins un jour contre 0,7 à 2,3% à la même période de l'an passé.
"La différence va du simple ou double, mais les chiffres restent bas", a souligné Mme Amarelle. Et de noter que s'il y a des cas de Covid et de quarantaine, les élèves manquent aussi pour des raisons habituelles, telles que maladie ou accidents.
Depuis la rentrée d'août, seules huit classes de l'école obligatoire sur plus de 4500 ont dû être fermées entre un et quatre jours, le temps de constater qu'elles n'étaient pas des lieux de transmission. Aucune n'a été fermée au post-obligatoire.
D'ailleurs, des équipes mobiles de tests rapides composées d'infirmières scolaires permettent d'éviter des quarantaines parfois longues et inutiles. Ce dispositif est déclenché dès que trois cas positifs sont signalés pendant cinq jours consécutifs dans une classe de 9e ou plus, a indiqué M. Masserey.
Les résultats arrivent en 20 minutes. Les élèves testés positifs restent à la maison, les négatifs viennent en classe. Des outils informatiques, tel qu'un agenda électronique, ont été mis en place pour permettre aux élèves absents de poursuivre leur formation.
Quant aux absences d'enseignants, leur pourcentage oscille à l'école obligatoire entre 6 et 8% (3 à 6% l'année précédente). Pour le post-obligatoire, il était par exemple de 6,7% le 16 novembre.
Là aussi, le pourcentage de cas positifs au Covid est bas: 0,57% pour l'obligatoire 1,4% au post-obligatoire, selon les déclarations des enseignants. Un nombre conséquent de quarantaine est recensé.
Des plans de continuité sont prévus pour leur remplacement, une gestion qui se fait à flux tendu mais qui garantit un fonctionnement adéquat, selon la conseillère d'Etat. A l'école obligatoire, tout enseignant absent est remplacé dès le 1er jour, que ce soit par un collègue du même établissement, d'une autre école ou d'une personne en stage à la HEP.
La situation est maîtrisée dans les gymnases et écoles professionnelles, tout en étant plus difficile qu'en temps normal. Un remplacement intervient en principe dans les deux jours.
Pour sa part, la Société pédagogique vaudoise relève dans un communiqué le sentiment de fatigue généralisé des enseignants. Elle se dit persuadée que, pour maintenir les écoles ouvertes le plus longtemps possible, leur état de santé doit devenir l’une des préoccupations majeures du DFJC et des directions.