Une dernière couronne avant la présidence pour Pacquiao ?
Après deux ans d'inactivité, le légendaire Manny Pacquiao fait à 42 ans son retour sur les rings, samedi à Las Vegas face au Cubain Yordenis Ugas, champion WBA des welters.
Il rêve de décrocher un énième titre, avant de se lancer peut-être dans la course à la présidence des Philippines.
Rien ni personne ne peut faire douter "Pac-Man", sacré dans six catégories de poids différentes et vainqueur dans sa longue carrière de 62 combats (dont 39 avant la limite) pour sept défaites et deux nuls.
Même un changement d'adversaire en dernière minute ne perturbe pas le placide boxeur philippin, icône nationale dans son pays.
"Il m'a fallu deux jours seulement pour m'ajuster, j'ai affronté beaucoup de droitiers dans ma carrière (...) Il n'y a aucune raison de s'inquiéter", a-t-il martelé.
Yordenis Ugas a accepté de relever le défi en dernière minute: à 35 ans, le Cubain n'est pas un faire-valoir avec à son palmarès une médaille de bronze olympique en 2008, un titre mondial chez les amateurs et depuis ses débuts chez les pros 26 victoires (dont 12 avant la limite) pour quatre défaites.
Le Cubain détient depuis septembre 2020 le titre WBA des welters qui a été retiré à Pacquiao en raison de son inactivité. Une décision que le Philippin n'a toujours pas digérée et qu'il entend bien rectifier avec ses poings.
Son entraîneur Freddie Roach n'a aucun doute sur l'issue du combat: "Il s'entraîne toujours autant et aussi bien qu'il y a vingt ans. Je m'attends à ce que combat se termine sur un k.-o."
Alors qu'on lui prête l'ambition de se lancer en 2022 dans la course à l'élection présidentielle pour succéder au controversé Rodrigo Duterte, Pacquiao a, comme souvent dans sa carrière, pris un malin plaisir à brouiller les cartes.
"Je me sens jeune. Je ne sais pas s'il s'agit de mon dernier combat, je prends les combats les uns après les autres", a-t-il dit.