UE: nouvelles sanctions contre Minsk
L'UE donne son feu vert à de nouvelles sanctions contre Minsk
L'Union européenne a donné vendredi son feu vert pour sanctionner la répression menée au Bélarus après la réélection contestée du président Alexandre Loukachenko. "Une liste de noms va être établie", ont indiqué à l'AFP plusieurs responsables européens.
"L'UE va maintenant lancer un processus de sanctions contre les responsables des violences, arrestations et fraudes liées à l'élection", a annoncé la ministre des Affaires étrangères de la Suède Ann Linde à l'issue d'une vidéoconférence avec ses homologues.
"Tout le monde a été d'accord pour déclencher la procédure pour de nouvelles sanctions", a dit à l'AFP son homologue luxembourgeois Jean Asselborn. La France est "pleinement engagée sur le principe de sanctions individuelles ciblées et le soutien aux droits et aux libertés du peuple biélorusse", a confirmé le secrétaire d'Etat aux Affaires européenne Clément Beaune sur Twitter.
Une liste de personnes accusées d'avoir organisé et procédé aux répressions va être établie et elle sera soumise pour approbation aux Etats membres. Cette décision n'est pas du ressort des ministres, a expliqué l'un d'eux.
Le Bélarus est toujours sous le coup d'un embargo sur les ventes d'armes et de matériel pouvant être utilisé pour la répression. Quatre personnes sont déjà interdites de séjour dans l'UE et leurs avoirs ont été gelés depuis 2016. Les nouveaux noms s'ajouteront à cette liste.
L'UE veut forcer le président Alexandre Loukachenko à s'engager sur un plan de médiation en trois points proposé par la Lettonie, la Lituanie et la Pologne, voisins du Bélarus.
Minsk s'est dit prêt à un "dialogue constructif" et a commencé à relâcher des centaines de personnes arrêtées depuis lundi. Tous les témoignages dénoncent l'extrême brutalité de la répression menée par les forces spéciales du régime.
L'opposante biélorusse Svetlana Tikhanovskaïa, réfugiée en Lituanie après avoir contesté la victoire d'Alexandre Loukachenko, a appelé vendredi à des "manifestations pacifiques" dans son pays durant le week-end.