Trump tente de nouvelles manoeuvres
Trump s'entête à se dire vainqueur et reçoit des élus du Michigan
Le président américain sortant Donald Trump, qui refuse toujours d'accepter sa défaite à la présidentielle du 3 novembre, a poursuivi vendredi sa croisade. Il a reçu des élus locaux du Michigan, Etat-clé qu'il a perdu cette année face au démocrate Joe Biden.
Cette invitation, au moment où l'Etat du nord des Etats-Unis doit certifier lundi les résultats de l'élection du 3 novembre, a suscité une levée de boucliers. L'avocat de l'équipe Biden a dénoncé vendredi une initiative "affligeante" et "pathétique".
"Nous ne sommes pas au courant d'informations qui pourraient changer l'issue de l'élection dans le Michigan", ont déclaré les élus, républicains, après leur rencontre avec le milliardaire républicain. "Le processus de certification devrait se dérouler sans menace et intimidation", ont-ils ajouté.
Le sénateur républicain Mitt Romney a accusé le président sortant d'exercer "des pressions manifestes sur les autorités nationales et locales" pour "renverser la volonté du peuple". "Il est difficile d'imaginer une action pire et plus antidémocratique de la part d'un président américain en exercice", a lâché cet habituel critique de Donald Trump.
Interrogée sur cette rencontre, la porte-parole de M. Trump, Kayleigh McEnany, a affirmé, sans convaincre, qu'elle n'avait rien à voir avec les résultats électoraux et faisait partie des rendez-vous classiques du président avec différents élus du pays.
Symbole d'une position de plus en plus intenable pour le tempétueux président, la Géorgie, où Joe Biden l'a emporté d'une courte tête, a officiellement certifié vendredi après-midi les résultats de l'élection. "Les chiffres ne mentent pas", a lancé le secrétaire d'Etat républicain de cet Etat du Sud. "Ils représentent le verdict du peuple".
Dans une étude rendue publique vendredi, le Pew Research Center a analysé le regard porté par les Américains sur le comportement de Donald Trump et de Joe Biden depuis l'élection du 3 novembre.
Le résultat est sans appel et sévère pour l'actuel locataire de la Maison-Blanche: seulement 31% des personnes interrogées pensent que son attitude a été "bonne" ou "excellente", contre 62% pour le président élu Joe Biden.