Trump réagit "bien au traitement"
Trump devrait pouvoir reprendre ses activités publiques samedi
La Maison-Blanche a annoncé jeudi que le président américain Donald Trump, convalescent du Covid-19, devrait pouvoir reprendre ses activités publiques dès samedi. Elle n'a toutefois pas précisé, s'il avait été testé négatif.
Samedi marquera le dixième jour depuis que le milliardaire républicain a été testé positif. "Sur la base de la trajectoire des diagnostics avancés que l'équipe mène, je m'attends à ce que le président puisse reprendre ses activités publiques à ce moment-là sans risque", a affirmé le médecin de la Maison-Blanche, Sean Conley.
Le président "a globalement extrêmement bien réagi au traitement", a-t-il précisé dans un bref compte-rendu. Mené dans les sondages par son rival démocrate Joe Biden à 26 jours de la présidentielle, Donald Trump a dû brusquement interrompre sa campagne électorale le 2 octobre.
Hospitalisé vendredi soir, il était rentré trois jours plus tard, dans une mise une scène théâtrale, à la Maison-Blanche. Après plusieurs vidéos débridées postées sur son compte Twitter, Donald Trump avait donné jeudi matin son premier entretien depuis ce diagnostic.
Dans cette interview décousue de plus d'une heure sur Fox Business, il avait, pêle-mêle, qualifié de "monstre" la démocrate Kamala Harris, colistière de Joe Biden, ce dernier de "déficient intellectuellement", mais aussi, de manière très inhabituelle, pris à partie deux de ses ministres les plus loyaux, le chef de la diplomatie Mike Pompeo et le ministre de la justice Bill Barr.
Quant au coronavirus, qui a fait plus de 210'000 morts aux Etats-Unis, le président, âgé de 74 ans et cliniquement obèse, avait réaffirmé qu'il se sentait en grande forme.
Donald Trump souffre "d'une dissociation de la réalité qui serait amusante, si elle n'était pas si meurtrière", a réagi la présidente démocrate de la chambre des représentants Nancy Pelosi, en rappelant le lourd bilan des Etats-Unis, pays le plus endeuillé du monde par la pandémie.
Elle a annoncé dans la foulée qu'elle allait présenter, vendredi, une loi pour créer une commission afin d'enquêter sur les capacités de Donald Trump à diriger les Etats-Unis.
Cette commission entre dans le cadre du 25e amendement de la constitution américaine, qui prévoit que le président cède les rênes du pouvoir à son vice-président, s'il n'est plus en situation de gouverner. L'issue de cette initiative reste ainsi très incertaine, Donald Trump bénéficiant d'un large soutien dans son parti notamment au Sénat, dont ils contrôlent la majorité.
"C'est Nancy la folle qui devrait être en observation. Ils ne l'appellent pas la folle pour rien!", a réagi Donald Trump sur Twitter.