Royaume-Uni: chômage en hausse à fin août
Royaume-Uni: le taux de chômage augmente à 4,5% à fin août
Le taux de chômage au Royaume-Uni a continué sa progression sur les trois mois terminés fin août, à 4,5% en moyenne contre 4,1% entre mai et juillet, à cause de la pandémie de Covid-19.
A compter de septembre, 673'000 personnes de moins étaient employées comparé à mars, au moment où le plein impact de la pandémie a commencé à se faire sentir, explique mardi dans son rapport mensuel sur le marché du travail l'Office national des statistiques (ONS).
Par ailleurs, l'ONS précise que le mois dernier, 2,7 millions de personnes avaient demandé à bénéficier du revenu minimum, que ce soit pour les salariés à bas revenus ou pour les personnes sans emploi, plus du double comparé à mars.
L'institut indique aussi qu'après "un record de faiblesse à 343'000 offres d'emplois entre avril et juin", il a enregistré un rebond record entre juillet et septembre à 488'000 offres, mais elles restent en deçà de leur niveau d'avant la pandémie et 40,5% inférieures à leur niveau de l'an dernier.
Malgré l'assouplissement des mesures de confinement en juillet, quand les pubs et restaurants, ou encore les salles de gym, ont pu exercer à nouveau leur activité, les heures travaillées entre juin et août "n'ont montré que de faibles signes de reprise".
A l'inverse, les licenciements ont augmenté de 113'000 sur un an entre juin et août, soit la plus forte hausse depuis avril et juin 2009.
Avant la pandémie, le taux de chômage britannique était proche de ses plus bas depuis environ 45 ans, à 3,9% environ.
Au plus fort de la pandémie, l'emploi a été maintenu sous perfusion grâce aux aides massives du gouvernement britannique, ayant pris en charge à partir de mars, au moment du confinement, les salaires à hauteur de 80% et jusqu'à 2500 livres par mois pour les employés placés en chômage technique.
Ces mesures s'achèvent fin octobre pour être remplacées par des aides plus ciblées et moins généreuses, ce qui fait craindre une envolée du chômage en fin d'année, d'autant que la propagation galopante de l'épidémie au Royaume-Uni incite les autorités à de nouvelles restrictions de l'activité, en particulier dans les secteurs de la restauration et du spectacle.
"Les derniers chiffres montrent que le marché du travail a été plus affaibli qu'attendu et que les retombées de la récession déclenchée par le Covid-19 s'intensifient", remarque la maison de recherche Capital Economics.
Le produit intérieur brut (PIB) s'est contracté à un rythme record de 19,8% au deuxième trimestre au Royaume-Uni après la contraction du premier trimestre de 2,5%. Les nouvelles restrictions de l'activité signifient "que la reprise devrait s'essouffler, voire s'inverser", ajoute Capital Economics.