Revenu agricole en hausse en 2019
Revenu agricole moyen à la hausse l'année dernière
Le revenu agricole augmente depuis quelques années. Il s'est élevé en moyenne à 74'200 francs par exploitation en 2019, soit 5% de plus que l'année précédente. Le nombre de fermes en revanche recule, selon le dernier rapport agricole.
L'année dernière, la Suisse comptait quelque 50'000 exploitations agricoles, en baisse de 1,6% en un an. Elles utilisaient une surface agricole utile de 1,044 million d’hectares, soit une superficie moyenne de 20,9 hectares par unité, indique l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) mardi.
Depuis le début des années 2000, près de 20'500 exploitations ont disparu (-1,8% par an). En 2019, 150'100 personnes travaillaient dans l'agriculture (-1,5%).
Les cheptels, toutes espèces confondues, ont diminué de 4% depuis le début du millénaire. Seules exceptions: les volailles et les chèvres, dont les effectifs augmentent. Le nombre d’éleveurs d’animaux de rente a considérablement chuté en 20 ans, de 30% pour les éleveurs de bovins, de 60% pour les éleveurs de porcs et de 35% pour les aviculteurs.
Le rapport agricole 2020 met aussi en évidence la nécessité d'agir en faveur des femmes en agriculture. Celles-ci ont en général un niveau de formation moins élevé que les hommes. Près d’un quart des agricultrices et des paysannes ont uniquement accompli leur scolarité obligatoire sans suivre de formation. Seules 15% ont un niveau de formation supérieur.
A titre de comparaison, dans l'artisanat, le taux de femmes sans formation est de 10%. A l'inverse, un tiers des agriculteurs ont un niveau de formation supérieur, contre près d’un quart des hommes dans les professions artisanales.
L’économie laitière est le secteur le plus important de l’agriculture suisse. Elle représente un cinquième de la production. En 2019, environ 3,4 millions de tonnes de lait commercialisé ont été produites, un niveau à peu près équivalent par rapport à 2018. Le nombre de producteurs de lait accuse toutefois un recul depuis des années.
Cette année, la crise du coronavirus a eu des effets positifs sur les revenus de l’agriculture contrairement à d'autres secteurs, relève le rapport. Les prix du bétail de boucherie ont grimpé et la vente directe a augmenté. Les bonnes conditions météorologiques ont aussi eu un impact positif et les cultures se sont bien développées.
À l’exception de la brève période de confinement, la production animale correspondait aux attentes du marché et de meilleurs prix ont été obtenus par rapport à l’année précédente. Le secteur agricole a pu démontrer, pendant la crise, sa résilience et son importance dans l’approvisionnement de la population, relève l'OFAG.