Recep Tayyip Erdogan félicite Joe Biden
Recep Tayyip Erdogan félicite Joe Biden
Le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui entretient de bons rapports avec Donald Trump, a adressé mardi un message de félicitations à Joe Biden, vainqueur de l'élection présidentielle, et dit espérer un renforcement des relations entre Ankara et Washington.
"Les épreuves auxquelles nous faisons face à l'échelle mondiale et régionale rendent nécessaires le développement et le renforcement de nos relations sur la base de l'intérêt partagé et des valeurs communes", a déclaré M. Erdogan dans ce message publié par la présidence turque.
"Dans cette nouvelle période, je réitère ma détermination à travailler étroitement avec l'administration américaine dans ce cadre-là", a ajouté M. Erdogan, qualifiant la relation entre la Turquie et les Etats-Unis d'"ancienne" et de "stratégique".
"Je vous félicite pour votre succès électoral et vous transmets mes voeux les plus sincères de paix et de prospérité pour le peuple américain", a conclu le président turc.
La victoire de M. Biden à l'élection présidentielle américaine, contestée par M. Trump, actuel locataire de la Maison Blanche, a été accueillie avec circonspection par la Turquie.
Les relations entre Ankara et Washington, deux membres de l'Otan, se sont en effet dégradées ces dernières années, en particulier sous le deuxième mandat de Barack Obama (2012-2016), lors duquel M. Biden était vice-président.
Désaccords sur la Syrie, restriction des libertés en Turquie, refus américain d'extrader un prédicateur recherché par Ankara: les sujets de discorde qui empoisonnent les relations entre les deux pays depuis 2016 restent nombreux.
En août, Ankara avait aussi laissé éclater sa colère contre M. Biden après la publication d'une vidéo dans laquelle le candidat démocrate qualifiait M. Erdogan d'"autocrate" et soulignait la nécessité "d'enhardir" ses rivaux pour qu'ils puissent le battre.
Par contraste, M. Erdogan est parvenu à nouer une relation personnelle avec M. Trump, avec lequel il a notamment eu des entretiens téléphoniques décisifs ayant permis de faire pencher la balance du côté de la Turquie sur certains dossiers.
La Turquie reste cependant aujourd'hui sous la menace de sanctions américaines pour avoir acheté, en dépit des pressions de Washington, des systèmes de défense anti-aérienne russes S-400.