Perspectives sombres pour l'emploi
Le pessimisme prévaut au niveau de l'emploi, selon l'OFS
L'emploi en Suisse a continué à se contracter durant l'été, alors que la deuxième vague de Covid-19 n'avait pas encore atteint le pays.
Les perspectives sont "sombres", à en croire l'Office fédéral de la statistiques (OFS), dont le baromètre de l'emploi a reculé de 2,3% au troisième trimestre.
Entre juillet et septembre, le nombre de postes occupés s'est replié de 0,4% sur un an ou -21'000 unités à 5,14 millions, indique jeudi l'OFS. Le recul est particulièrement marqué dans le secteur secondaire (-1,0%), comme l'industrie manufacturière, très affectée par la crise. Dans les services, la baisse s'est révélée moindre, de -0,2%. L'hôtellerie et la restauration se trouvent également parmi les secteurs les plus touchés.
Corrigée des variations saisonnières, la tendance est cependant haussière, les statisticiens fédéraux ayant calculé une augmentation du nombre d'emplois en Suisse de 0,5%.
Le Tessin présente une érosion de 1,5%, la plus forte au troisième trimestre, selon l'OFS. Tous les cantons ont subi un tassement, à l'exception de Zurich (+0,8%). Au niveau du secondaire, la Suisse romande a bénéficié d'une progression de 3,9% qui tranche avec la baisse de 3,7% au Tessin.
Exprimée en équivalents plein temps, une stagnation (-0,1%) est constatée au niveau de l'emploi, pour un total de quelque quatre millions de postes à 100% au troisième trimestre.
L'offre en places vacantes a plongé de 15,1% à 11'900 postes, avec une contraction aussi bien dans le secondaire (-12,5%) que le tertiaire (-15,8%). Le taux de places vacantes a atteint 1,3% en Suisse, respectivement 1,5% et 1,2% pour le secondaire et le tertiaire.
Parmi les entreprises sondées par l'OFS, un nombre croissant prévoit de maintenir les effectifs (73,3% de l'ensemble contre 72% auparavant) et de réduire l'emploi (6,8% contre 4,3%). L'indicateur de l'emploi s'est fixé à 1,01 et reste sous le seuil de 1,0 pour l'industrie manufacturière, le domaine "transport et entreposage" ainsi que pour l'hôtellerie et la restauration.
Par ailleurs, l'OFS a constaté une hausse de 1,3% des salaires nominaux au 3e trimestre, sans toutefois fournir des précisions pour les deux partiels précédents. La dernière valeur remonte au 4e trimestre 2019, où la progression avait atteint 0,9%.