Pernod Ricard voit du vert pour 2020/21
Pernod Ricard voit du vert au bout de son exercice 2020/21
Plombé par la désertion des aéroports et des boutiques hors taxes, le groupe de spiritueux Pernod Ricard a vu ses ventes reculer de 9% lors du premier semestre de l'exercice décalé 2020/21.
"On s'attend à une croissance interne (hors effet devises) positive de notre activité" sur l'exercice clos fin juin 2021, a déclaré le PDG Alexandre Ricard, lors d'un entretien avec l'AFP.
"Le 2e semestre fera plus que compenser la décroissance du premier", a-t-il résumé. La période bénéficiera aussi d'une base de comparaison favorable, le 2e semestre 2019/20 correspondant à l'apparition et l'expansion mondiale du Covid-19.
Le groupe ne se risque toutefois pas à livrer d'objectifs chiffrés "vu le contexte, les incertitudes, la volatilité".
Concernant les six mois qui viennent de s'écouler, "les chiffres risquent de surprendre de façon agréable", a pointé M. Ricard, estimant qu'ils témoignent de "la résilience et de la solidité des fondamentaux de notre activité", avec "une dynamique qui reprend" surtout en Chine et aux Etats-Unis.
De juillet à décembre, le chiffre d'affaires est supérieur aux attentes du consensus des analystes compilés par Factset et Bloomberg, à 4,98 milliards d'euros (5,4 milliards de francs), en recul de 9%. Hors effets de périmètre et de changes, la baisse est ramenée à -4%.
Le manque à gagner est de 489 millions d'euros par rapport au 1er semestre de l'exercice précédent.
Dans le détail, les ventes de spiritueux dans les aéroports ("travel retail") continuent à souffrir du coup de frein sur les déplacements engendré par la pandémie : -57% hors effet devises.
Mais les principaux marchés du groupe que sont les Etats-Unis, la Chine et l'Inde reprennent des couleurs.
Le bénéfice net part du groupe s'élève à 966 millions d'euros, en baisse de 6%.
Pernod Ricard précise qu'"un impact de change très défavorable est (...) attendu sur l'ensemble de l'exercice 2020/21".