Pantanal brésilien dévoré par les flammes
Brésil: désolation dans un Pantanal dévoré par les flammes
Au lieu de la végétation luxuriante, la désolation: le Pantanal brésilien, sanctuaire de biodiversité, est ravagé par des incendies. La substitution de végétation native par des plantes "exotiques" destinées au pâturage, plus inflammables, serait notamment en cause.
La région subit sa pire sécheresse en 47 ans et de nombreux cours d'eau sont asséchés. Les incendies sont relativement courants à cette époque de l'année, mais cette fois, ils sont totalement hors de contrôle.
Environ 23'500 km2, près de 12% de la plus grande zone humide de la planète, qui s'étend aussi au Paraguay et en Bolivie, sont déjà partis en fumée depuis le début de l'année.
De nombreux habitants, guides touristiques, employés et propriétaires de fermes-auberges prêtent main forte aux pompiers jour et nuit.
Les satellites de l'Institut national de recherches spatiales (INPE) ont identifié du 1er janvier au 13 septembre 14'764 foyers d'incendie dans le Pantanal brésilien, une augmentation de 214% par rapport à la même période de l'année dernière. Le record pour toute une année (12'536 foyers) a déjà été largement battu, en un peu plus de neuf mois.
Ces incendies sans précédent sont avant tout dus à la sécheresse exceptionnelle: de janvier à mai, il a plu moitié moins que prévu et de nombreuses zones n'ont pas été inondées comme c'est le cas habituellement.
Mais les spécialistes considèrent que d'autres facteurs sont à prendre en compte, notamment la substitution de végétation native par des plantes venues de l'extérieur destinées au pâturage qui brûlent plus facilement.