"Non" aux déductions fiscales pour enfants
Vers un "non" aux déductions fiscales pour enfants
Les parents ne bénéficieront pas de rabais fiscaux. Selon une projection de l'institut gfs.bern, les Suisses ont nettement refusé dimanche les déductions pour enfants et frais de garde par 65%, avec une marge d'erreur de plus ou moins 3%.
Les premiers résultats tendent vers un "non" clair. A Genève, toutefois le vote était très serré et semblait balancer vers un petit 50% de "non". En Valais, c'est le "non" qui l'emporte avec 53% des voix, de même à Fribourg avec 57,3%. Les résultats partiels du canton de Zurich sont encore plus nets avec un résultat négatif à environ 67,8%.
La réforme refusée par le peuple visait à aider les parents à concilier vie familiale et professionnelle et à combattre la pénurie de main-d'oeuvre. Face à la charge que représentent les frais de garde des enfants en bas âge et l'impossibilité de les déduire totalement des impôts, il arrive que des parents diminuent leur temps de travail ou quittent leur emploi.
L'objet comportait deux volets. Il prévoyait que les familles qui font garder leurs enfants dans une crèche puissent déduire 25'000 francs de leur revenu imposable sur leur feuille d'impôt. La déduction n'aurait été accordée que si les familles peuvent la justifier. Actuellement, elle est plafonnée à 10'100 francs et ne couvre pas l'ensemble des frais de garde.
Le deuxième volet prévoyait une augmentation de la déduction générale pour les enfants de 6500 à 10'000 francs sur le revenu imposable. L'économie maximale aux impôts (pour un ménage de deux enfants avec un revenu net imposable d'environ 160'000 francs) est de 910 francs par enfant. C'est cette mesure, émanant d'une initiative PDC et soutenue par le camp bourgeois, que les opposants mettaient en cause.
Le PS s'est donc opposé au projet et a lancé le référendum avec les Verts et des Vert'libéraux. Pour eux, la réforme ne relève plus de la conciliation entre profession et vie familiale. Ce rabais est un bonus destiné aux familles les plus aisées. Près de la moitié des familles n'en auraient pas profité parce qu'elles ne paient pas d'impôt fédéral direct.