Maltraitance en EMS: plainte du canton
Maltraitance dans un EMS à Saxon: Le canton dépose plainte pénale
Le département valaisan de la santé a déposé une plainte pénale contre inconnu pour faire "toute la lumière" sur les soupçons de maltraitance qui pèsent sur un EMS à Saxon. Les actes présumés ont été dénoncés par un ancien infirmier de l'établissement.
Le Département de la santé, des affaires sociales et de la culture (DSSC) a demandé un "rapport circonstancié" à l'infirmier qui a révélé l'affaire dans l'émission Mise au point diffusée le 16 août sur la RTS. Pour ce faire, le soignant a été délié du secret professionnel, indique le canton vendredi dans un communiqué.
Le DSSC a aussi demandé aux médecins répondants de l'EMS de transmettre leurs observations. Il assure vouloir faire "rapidement la lumière sur les accusations de maltraitance et prendre les mesures qui s'imposent si celles-ci sont fondées".
Le département, par son service de protection des travailleurs et des relations du travail, confirme avoir reçu en mai/juin derniers plusieurs plaintes anonymes de collaborateurs de l'établissement médico-social (EMS), dont deux faisaient référence à de la maltraitance. Une audition des employés s'est déroulée le 25 juin dernier.
Selon le service valaisan de la santé, plusieurs soignants, dont l'infirmier interviewé par la RTS ont été entendus. Mais "aucun membre du personnel n'a fait état de maltraitance graves envers les résidents telles que coups, blessures intentionnelles, punitions ou refus caractérisé de soins".
Les plaintes portaient notamment sur la charge de travail importante et le manque de transmission d'informations. Des éléments qui peuvent influer sur la qualité des soins, admet le canton, qui souligne toutefois qu'"aucun dysfonctionnement majeur n'a été constaté lors de cette visite".
Dans Mise au Point, l'ancien infirmier évoque un résident au visage ensanglanté sur son lit et un délai injustifié avant d'appeler une ambulance, il parle de personnes laissées sans boire ni manger et montre des photos de bleus et de blessures.
S'ils sont avérés, ces faits sont "inacceptables et pénalement répréhensibles", indique le DSSC, qui a donc déposé une plainte pénale contre inconnu auprès du ministère public.